Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Vainqueur cette nuit de San Antonio (113-126 après prolongations), Philadelphie a tout de même vécu un calvaire face à Victor Wembanyama. Preuve en étant d’ailleurs la mise au point très honnête de l’entraîneur Nick Nurse face aux médias, après la rencontre…
À bien des égards, la victoire de cette nuit aura fait énormément de bien aux Sixers. Déjà, elle vient valider une série de cinq succès consécutifs alors que les hommes de Nick Nurse sont septièmes de la conférence Est, avec un match de retard sur le Top 6 de qualification directe pour les playoffs. En plus de ça, la performance de cette nuit a prouvé que cet effectif possédait quand même une sacrée force mentale.
En effet, Nicolas Batum et consorts ont su résister aux assauts répétés d’un Victor Wembanyama encore une fois historique, le tout pendant un match qui aura connu deux prolongations s’il vous plaît. Si Tyrese Maxey a scoré pas moins de 52 points contre les Spurs, c’est tout un collectif qui a mis la main à la pâte. Rassurant avant la post-season.
Nick Nurse abasourdi par l’abattage défensif de Wembanyama
On notera d’ailleurs que Philly était orphelin de Joel Embiid, ce qui a aussi permis à Wembanyama de s’amuser en attaque. Mais ce qu’a retenu Nick Nurse avant tout, ce sont les ajustements faits quand le Français était plutôt en défense, lui qui est rapidement l’un des épouvantails les plus terrifiants de la balle orange. Comme le coach l’a expliqué en conférence de presse, il a sérieusement dû se creuser les méninges :
Je pense que ma première pensée, c’est : « qu’est-ce qu’on doit faire en attaque pour ne pas le laisser finir le match avec 100 contres ? » Vous voyez ce que je veux dire ? C’est genre la première chose à laquelle je pense parce qu’il peut contrer énormément de tirs sur un match et s’il fait ça, ça veut dire qu’il en affecte d’autres et qu’il empêche des gars d’aller au cercle de façon générale.
Wemby a d’ailleurs parfaitement illustré cette analyse du champion 2019, puisque le Tricolore a terminé la rencontre avec sept tirs repoussés. À seulement 20 ans, l’ancien joueur de Boulogne-Levallois est déjà n°1 de la ligue dans ce secteur et ça devrait durer longtemps ainsi. Pour ne rien gâcher, Nurse a également mis en lumière le travail du V à la distribution, lui qui s’est plutôt bien habitué aux prises à deux en NBA :
Je pense vraiment que c’est un très bon passeur. Même si on a envie de le voir mettre des tirs à trois points où faire tous ses moves, des cuts, des lobs, il reste un très bon passeur donc tu ne peux pas… eh bien, si tu envoies plusieurs gars sur lui tu as plutôt intérêt à te préparer pour la prochaine possession.
Une machine à contres d’un côté, un géant doué à la passe comme au scoring de l’autre : Victor Wembanyama s’impose de plus en plus comme un joueur absolument terrifiant. Et encore, on n’assiste là qu’aux balbutiements de sa carrière NBA…