Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Remonté envers Alex Caruso suite au récent duel entre Timberwolves et Bulls, Rudy Gobert s’est attiré de nombreuses critiques après avoir menacé l’arrière. Outre Paul Pierce, une autre figure des médias US s’en est ainsi prise à lui de façon cinglante.
En plein sprint final de la saison régulière, la logique voudrait que la course à la première place à laquelle il prend part à l’Ouest monopolise l’attention. Rudy Gobert peut en effet espérer rafler le first seed de la conférence avec les Timberwolves. Mais plus encore que cette lutte à trois équipes, c’est la récente menace proférée par le Français en direction d’Alex Caruso qui fait parler et lui vaut quelques représailles.
Skip Bayless s’attaque à son tour à Rudy Gobert
Agacé après avoir été victime selon lui d’un geste dangereux de Caruso, Gobert s’est empressé de lui adresser une mise en garde verbale. Cette dernière a dans la foulée conduit Paul Pierce à qualifier le pivot tricolore de « soft », au même titre que tous les autres joueurs français à ses yeux. Également présent sur le plateau de Undisputed, Skip Bayless a d’ailleurs rejoint les propos de The Truth :
Skip Bayless : Je déteste catégoriser tout un groupe de joueurs et leur coller une étiquette sur le front, mais je ne connais pas un seul Français dur à cuire. Simplement pour rappel, Tony Parker était robuste physiquement, mais on ne pouvait pas le qualifier de gros dur. Nicolas Batum joue physique selon moi, mais ce n’est pas un dur. On peut aussi parler de Boris Diaw. Il jouait physique mais il n’allait pas se battre.
Il a beau affirmer haïr cette pratique, Bayless a donc lui aussi mis l’ensemble des joueurs tricolores dans le même chapeau et leur a reproché leur prétendu manque de caractère. Une sortie déjà suffisamment condamnable à elle seule, mais que le célèbre analyste de FOX Sports n’a pas laissé sans suite. Quelques secondes plus tard, il s’est lui aussi attardé sur le cas de la Stifle Tower de façon peu flatteuse :
Skip Bayless : Gobert ? C’est le stéréotype du faux dur à cuire. Personne n’a peur de lui ! Est-ce que c’est un bon basketteur ? Bien sûr, étant donné qu’il est tellement long et talentueux. Il joue un basket physique mais quand il doit jouer des coudes, il ne sait pas le faire. (…) D’ailleurs, quand il a eu son embrouille avec Kyle Anderson, c’est parce qu’Anderson lui reprochait justement de ne pas être assez dur !
Même lorsque Gobzilla en vient aux mains sur les parquets NBA, comme l’an dernier avec son coéquipier Kyle Anderson, cela serait donc dû à son tempérament soi-disant trop lisse. C’est en tout cas la théorie que défend le journaliste américain. Nul doute que joueurs et staff des Wolves ne tarderont pas à démentir cette version et à prendre la défense de leur big man.
Après Paul Pierce, c’est Skip Bayless qui a décidé de cibler le caractère de Rudy Gobert, selon lui pas aussi « dur à cuire » qu’il prétendrait l’être. Une particularité qu’il partagerait même avec tous ses compatriotes. Les clichés ont encore la belle vie aux US.