Par Guillaume K. | Journaliste sportif
La France est de plus en plus importante dans le microcosme NBA, avec une superstar comme Victor Wembanyama et des jeunes prospects qui arrivent fort. Mais à l’étage en-dessous, en NCAA, des tricolores brillent également. C’est le cas de Mohamed Diarra avec North Carolina State !
Quand les meilleurs prospects passaient automatiquement par la case NCAA, la March Madness était un évènement à ne surtout pas manquer. C’est par exemple lors du prestigieux tournoi que Stephen Curry s’est révélé aux yeux du monde en 2008. C’est aussi dans ces joutes à la mort que Zion Williamson a montré qu’il avait les épaules pour assumer les énormes attentes qui l’entouraient.
Parce que les jeunes les plus prometteurs évoluent désormais en Europe ou en G League, cette période de l’année n’est plus aussi médiatisée, ce qui n’empêche pas certains talents de sortir du lot. Nikola Jokic est par exemple fan de DJ Burns, qui brille avec North Carolina State. Ce dernier évolue aux côtés d’un Français, qui affiche un niveau assez monstrueux sur le terrain. Mohamed Diarra a expliqué son parcours à l’émission « NBA Extra » :
Mohamed Diarra évoque son départ de France
J’ai un parcours atypique, j’ai connu énormément d’échecs en France, j’ai dû partir aux États-Unis pour jouer, j’ai fait une saison au lycée avant de revenir à cause du COVID. Après j’ai fait deux saisons en Junior College, j’ai terminé meilleur joueur du championnat. C’est là que j’ai été recruté par les meilleures équipes de NCAA. Il faut savoir que j’ai eu du retard, car j’ai commencé le basket à 15 ans.
En France, ça n’a pas marché pour plusieurs raisons. Je suis arrivé au centre de formation de Gravelines pour ma deuxième saison de basket. Je ne connaissais pas les bases, je jouais à l’énergie. Et je n’avais jamais quitté ma ville. J’étais perdu. Ensuite je suis parti à Orléans, mais le staff et moi ça ne passait pas du tout. En grandissant j’ai compris que moi aussi je faisais des erreurs.
Mohamed Diarra n’a jamais trouvé sa place dans les centres de formation français, alors il a décidé de vivre l’aventure américaine. Une décision qui porte aujourd’hui ses fruits, puisqu’il est l’une des attractions de la March Madness. Il enchaine les gros triple-doubles, se distingue par une énergie contagieuse, et semble s’assurer un avenir dans le monde professionnel :
The definition of having a nose for the ball.
— Ngijol Songolo (@5ongolo) March 30, 2024
Mohamed Diarra always finds himself at the right place at the right time for a rebound, timely cut, drop off, steal or block.
11 PTS, 15 REB, 1 BLK, 1 STL, 1 AST on 4/6 FGs for the X-factor as NC State moves on to the Elite 8. pic.twitter.com/dhaLMP7SFO
Mohamed Diarra n’ira peut-être jamais en NBA, mais ce qu’il vit actuellement avec NC State est assez exceptionnel. Comme quoi, même en commençant tard et en ne perçant pas en France, on peut se créer une belle carrière.