Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Entouré d’immenses attentes avant son arrivée en NBA, Victor Wembanyama parvient de manière assez folle à les surpasser depuis le début de la saison. De quoi laisser de prestigieux observateurs dans le flou concernant la bonne façon de l’analyser.
D’un point de vue global, il parait plus courant de voir des first picks décevoir plutôt que l’inverse. La hype qui les entoure peut en effet se révéler à double tranchant et entrainer de plus grosses exigences des fans, forcément difficiles à atteindre. Il arrive cependant que certains de ces talentueux joueurs se révèlent tout à fait dignes de l’engouement monstre qu’ils génèrent, à l’instar de Victor Wembanyama.
Bill Simmons désarçonné par Victor Wembanyama
Considéré par beaucoup comme le prospect le plus prometteur depuis LeBron James, Wembanyama se savait condamné à briller pour sa saison rookie afin de ne pas décevoir la communauté NBA. Force est de constater qu’il y parvient avec brio, en témoigne son récent carton historique à 40 points et 20 rebonds face aux Knicks. Une prestation qui n’a d’ailleurs pas laissé de marbre un certain Bill Simmons :
Wemby!!!!
— Bill Simmons (@BillSimmons) March 30, 2024
Visiblement déjà sidéré par les prouesses du jeune intérieur français, le célèbre journaliste de The Ringer a pu les évoquer plus en longueur dans le dernier épisode de son podcast. L’occasion pour lui d’imaginer à quoi pourraient ressembler ses moyennes d’ici quelques années :
Généralement, il y a une amélioration de 25% à 40% entre les stats d’un rookie et celles du même joueur à son prime.
Tout ça voudrait dire qu’en se basant sur sa saison actuelle, il va finir par tourner à 28 points, 17 rebonds, 6 passes décisives et 5 contres par match. Je ne sais même pas quel est son foutu plafond ! Tout ce que je sais, c’est que je n’ai jamais vu quelque chose qui se rapproche de ce type auparavant.
Simmons va même encore plus loin et révèle la grandeur de ses espérances concernant Wemby :
Selon moi, la notion de plafond n’existe plus pour lui. Je ne sais pas à quoi m’attendre mais si vous me dites qu’il va devenir le meilleur pivot depuis Kareem (Abdul-Jabbar), j’aurais plus tendance à vous croire que l’inverse. Du coup, c’est la principale chose que j’ai apprise cette saison le concernant : c’est un prospect encore meilleur que ce que sa hype pouvait laisser penser.
Spectateur attentif de la saison rookie de Victor Wembanyama, Bill Simmons peine à évaluer le potentiel du prodige français. À défaut d’y parvenir, il semble se contenter de savourer ses prouesses et n’est sans doute pas au bout de ses surprises.