Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Tous deux rookies en 2023-24, Victor Wembanyama et Bilal Coulibaly ont réalisé des débuts prometteurs aux États-Unis. Mais George Eddy s’est servi de leurs cas respectifs pour faire passer un message clair à la nouvelle génération de basketteurs français.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le bilan des nouveaux joueurs français en NBA est positif. Alors que Rayan Rupert a de plus en plus de temps de jeu aux Blazers, Victor Wembanyama et Bilal Coulibaly sont déjà indéboulonnables respectivement à San Antonio et à Washington. Et la nouvelle vague d’athlètes tricolores qui s’apprête à débarquer sur les parquets américains s’annonce également prometteuse.
Ce sont en effet pas moins de trois joueurs de l’Hexagone qui sont attendus dans le Top 15 de la draft, les deux premières places étant même presque réservées à Alexandre Sarr et Zaccharie Risacher. Que ce soient eux ou Tidjane Saläun et Melvin Ajinça, ils sont très talentueux… mais aussi très jeunes, un détail qui n’a pas échappé à George Eddy et qui inquiète au plus haut point le célèbre commentateur américain sur les réseaux sociaux :
George Eddy prône la patience pour les pépites françaises avant la NBA
Le fait que les joueurs arrivent de plus en plus jeunes dans la NBA fait que la draft devient de moins en moins lisible, en dehors de Wemby. Jordan a débuté à 21 ans. Coulibaly et Henderson ne sont pas des garanties de succès, Risacher et Sarr non plus.
— George Eddy (@georgeeddy2) March 29, 2024
Ils seront riches à 19 ans, tant mieux pour eux, mais sans garantie de succès. La draft est de plus en plus une loterie malgré les énormes moyens déployés pour scouter. Jokic a été choisi 41eme, Anté 15eme et même Doncic provoquait des doutes!
— George Eddy (@georgeeddy2) March 29, 2024
Au-delà du système du « one-and-done » pratiqué en NCAA depuis de nombreuses années, Eddy est d’avis que même les joueurs tricolores devraient y réfléchir à deux fois avant de faire tout de suite le saut outre-Atlantique. Quand on voit les échecs que furent Frank Ntilikina, Théo Maledon ou encore Killian Hayes, difficile de le contredire. Ce qui est certain, c’est que le sujet prêt à débat parmi les internautes :
Mais alors, pourquoi les jeunes qui jouent en Europe partent pour la plupart à la draft à 18-19 ans au risque de ne pas jouer et n'attendent pas 1 ou 2 ans de + justement ? Personne ne leur dit ? C'est le cas de tous nos derniers français draftés à 18 ans et qui ne jouent plus…
— Temps-Mort Production (@TempsMortProd) March 29, 2024
Non seulement les prospects français sont de plus en plus cotés avant de faire leurs débuts en NBA, mais ceux qui sont arrivés très tôt ne sont pas des exemples de succès ces dernières années. George Eddy leur conseille donc de patienter un peu, en espérant que Bilal Coulibaly marche dans les traces de son compère Victor Wembanyama.