Par Guillaume K. | Journaliste sportif
LeBron James a beau prendre de l’âge, il garde toujours la même énorme ambition. Sa femme Savannah sait que cette quête d’excellence peut être éprouvante, alors elle tente visiblement de prendre soin de lui physiquement, et psychologiquement.
LeBron James a 39 ans, il a tout gagné dans sa carrière ou presque, et pourtant il ressent encore le besoin et l’envie d’être sur les terrains. Pour sa 21ème saison, il va d’ailleurs entamer le sprint final avec la même ambition que d’habitude, c’est à dire rejoindre les Finales pour tenter de remporter une nouvelle bague. Et avec les Lakers, tout est possible.
Comme la saison dernière, les hommes de Darvin Ham vont devoir passer par le play in, ce qui ne les avait pas empêché d’aller en finale de conférence par la suite. S’ils arrivent en forme sur le plan physique et frais mentalement, personne ne voudra les affronter, c’est une certitude. Ils montent d’ailleurs en puissance au meilleur des moments, avec une série de 5 victoires consécutives.
LeBron James parle de son physique à 39 ans
Mais à l’approche de la quarantaine, le King aura-t-il encore les moyens d’être performant et constant à ce stade de la saison ? Comme il l’expliquait à sa femme Savannah il y a peu, il sent que la machine n’est plus aussi huilée que par le passé… Il s’est exprimé dans son excellent podcast avec JJ Redick, et a comparé son physique a une vieille voiture :
J’ai 39 ans, et j’ai vu la dernière fois que j’avais joué 70.000 minutes dans ma carrière. La dernière fois je suis rentré après un match, et Savannah m’a demandé si je me sentais bien. J’ai répondu : « Bébé, imagine que tu as acheté un 4×4 en 2003, et tu arrives en 2024 sans jamais avoir changé les pneus. Alors masse-moi les pieds s’il te plait. » J’ai toujours les mêmes pneus qu’en 2003.
Est-ce que je peux être à 100% tous les soirs ? Je ne pense plus être capable de le faire sur tout un match, même si je vais toujours essayer parce que je suis un compétiteur, j’ai été élevé comme ça. Je vais mourir sur un terrain. Mais si je suis réaliste sur mon physique, je dois choisir mes moments et surtout mes tirs.
LeBron James essayera toujours de dominer les rencontres, mais il a bien conscience que son corps ne suit plus le rythme sur 40 minutes. Il sait donc qu’il doit gérer ses efforts, et surtout choisir les moments où se donner à 200% pour le bien de son équipe. Une fois en playoffs en revanche, les calculs devraient vite passer par la fenêtre.
LeBron James est une vieille voiture qui a encore toutes ses pièces d’origine. Tout fonctionne assez bien, mais il est de plus en plus difficile d’avancer pied au plancher. Le plus important, c’est que le King a conscience de ses limites.