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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Visage du projet de l’ASVEL féminin depuis son arrivée dans l’équipe, en 2019, Marine Johannès y reste l’une des cadres malgré la saison galère en cours. Et pourtant, Tony Parker a dû se résoudre à livrer une grande annonce la concernant ces dernières heures.
À l’approche des Jeux olympiques de Paris où elle devrait endosser un rôle non-négligeable au sein de l’équipe de France, son moral ne doit pas être au plus haut. En effet, après une défaite en Finales WNBA il y a quelques mois avec sa franchise du Liberty, Marine Johannès vit depuis un retour périlleux dans l’Hexagone. La merveilleuse saison passée l’an dernier avec l’ASVEL a ainsi laissé place à une crise majeure.
Tenantes du titre en LFB et en EuroCup, les joueuses de David Gautier espéraient revivre une campagne aussi glorieuse, mais cette fois-ci en EuroLeague. Or, que ce soit sur la scène nationale (11 victoires et 9 défaites, 5èmes du classement) ou européenne (5 victoires et 9 défaites, éliminées dès les phases de poules), rien ne se passe comme prévu pour elles. Et autant dire que les choses ne devraient pas s’arranger de sitôt.
Tony Parker scelle l’avenir de Marine Johannès à l’ASVEL
Tandis que le sportif laisse clairement à désirer cette saison à l’ASVEL féminin, la réalité en coulisses ne s’avère pas vraiment plus réjouissante. Il faut dire que les sérieux soucis financiers de SKWEEK, sponsor principal du club villeurbannais, apparaissaient comme une grosse source d’inquiétudes. Tony Parker est finalement venu justifier ces dernières à L’Équipe en affirmant d’ores et déjà que plusieurs cadres de l’équipe ne pourront pas être conservées, y compris Johannès :
Tony Parker : Il y aura une grosse baisse de budget. Les difficultés de SKWEEK expliquent cela. C’est pour cette raison qu’on ne pourra garder ni Gabby (Williams), ni Marine.
Meilleures marqueuses villeurbannaises cette saison en championnat (19,9 points et 15,8 points de moyenne), Williams et MJ23 — tout comme l’autre internationale française Helena Ciak — vont donc devoir se trouver un nouveau club cet été.
Une annonce qui fait logiquement office de tremblement de terre dans la banlieue lyonnaise tant le contexte actuel se voulait déjà préoccupant. À deux journées de la fin de la saison régulière du championnat, acter de la sorte des départs aussi importants pourrait fragiliser encore davantage l’équilibre de l’équipe. Néanmoins, il semblerait que les difficultés économiques traversées par le club rendaient tout cela inévitable.
Reste désormais à savoir où Johannès ainsi que ses partenaires pourraient rebondir. À 29 ans seulement, l’arrière possède encore de belles années devant elle, mais a déjà affirmé qu’elle voyait son futur s’écrire exclusivement en WNBA à moyen terme. D’ici là, il va donc lui falloir trouver une nouvelle terre d’accueil, tout en ne perdant pas trop d’influx nerveux en vue des JO. Tout sauf idéal.
Après cinq saisons passées dans les rangs de l’ASVEL, Marine Johannès s’apprête donc à débuter un nouveau chapitre de sa carrière. Non pas nécessairement par choix, mais plutôt à cause de l’incapacité du club villeurbannais à la conserver selon Tony Parker.
