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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
S’il n’a jamais hérité ne serait-ce que d’une sélection au All-Star Game, Mike Bibby reste l’une des stars les plus marquantes de la NBA des années 2000. Il a donc très souvent croisé Tony Parker sur les parquets et en garde un souvenir très particulier.
Lorsqu’ils se remémorent le début du millénaire, les fans de NBA vont d’emblée penser à des joueurs tels que Shaquille O’Neal, Allen Iverson, Tim Duncan, Kobe Bryant ou encore Kevin Garnett. Autant de noms qui résonnent beaucoup plus de nos jours que celui de Mike Bibby. Et pourtant, ce dernier se plaçait comme l’un des joueurs les plus populaires du circuit à l’époque malgré un palmarès étonnamment peu rempli.
Ancienne star des Kings notamment, le talentueux meneur possédait une énorme cote de popularité auprès de la jeune génération. D’ailleurs, Evan Fournier reconnait ouvertement l’influence qu’il a pu avoir sur sa propre carrière. Un autre Français a pour sa part eu la chance de l’affronter à de nombreuses reprises durant son prime, à savoir Tony Parker, et a laissé une trace indélébile dans son esprit.
Mike Bibby livre le fond de sa pensée sur Tony Parker
Invité à livrer les cinq meilleurs meneurs qu’il a eu l’occasion d’affronter dans la ligue dans le Hoop Dreams Podcast, Bibby avait réservé la dernière mention à Parker :
Mike Bibby : Je dirais (Stephon) Marbury, (Steve) Nash, (Steve) Francis, Baron Davis et Tony Parker. Ce n’était pas un très bon shooteur mais il pouvait filer au panier dès qu’il en avait envie pour faire son petit floater. Il était chaud et rapide.
Au-delà de ses qualités pures déjà admirables, l’ancien capitaine de l’équipe de France pouvait s’appuyer sur le fameux système des Spurs, qui le rendait presque indéfendable selon Bib :
Mike Bibby : Il était dans la meilleure situation possible sous les ordres de Gregg Popovich. Pop le mettait dans les bonnes conditions pour réussir.
Les Spurs mettaient beaucoup de pick-and-rolls en place loin du panier pour que TP puisse prendre de la vitesse et driver dans la raquette. Et c’est là-dedans qu’il était bon. Ça rendait toute leur équipe difficile à défendre.
Des propos qui se vérifient dans les chiffres des confrontations entre les deux hommes, au nombre de 35 playoffs inclus.
Sur ces dernières, TP9 affichait de solides moyennes de 16.7 points, 2.9 rebonds et 5.7 passes décisives. Il lui arrivait même de temps à autre de prendre véritablement feu lors de ces duels, comme un soir de mars 2009 sur le parquet d’Atlanta où il avait notamment compilé 41 points et 10 passes décisives, à 18/25 au tir. Pas étonnant, dès lors, que son prestigieux homologue en garde une telle image en mémoire.
Redoutable au possible durant son prime, Mike Bibby devait cependant s’incliner face au talent de certains de ses adversaires. Une catégorie des plus honorables dans laquelle il range Tony Parker, dont il loue notamment la rapidité.
