Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Si certains joueurs NBA affichent une hygiène de vie irréprochable, d’autres s’autorisent souvent quelques excès durant leurs sorties nocturnes. Un ancien champion se souvient par exemple de celui qu’il a partagé… avec les danseuses des Raptors.
Disputer 82 matchs en l’espace de quelques mois et au plus haut niveau possible requiert forcément une condition physique d’élite. La logique voudrait donc que les joueurs NBA, qui s’entrainent sans relâche pour résister au rythme effréné de la ligue, ne gâchent pas tout ce travail avec des écarts extra-sportifs. Ce serait cependant mal connaitre les spécimens qui y évoluent et leur amour pour la vie nocturne.
Le récit fou de Richard Jefferson sur les cheeleaders des Raptors
Invité du podcast We Might Be Drunk, Richard Jefferson s’est montré franc et a affirmé qu’il était inévitable pour lui et ses pairs de se vider l’esprit dans des bars et autres boites de nuit :
Vous êtes presque obligé de sortir quand vous êtes en NBA. Vous jouez au basket de septembre-octobre jusqu’à mai-juin, donc vous devez vous changer les idées et ça passe par là. D’ailleurs, la plupart des joueurs vous diront que leurs matchs les plus fous ont eu lieu après une soirée bien arrosée.
Tout sauf enfant de chœur, l’ancien ailier des Nets s’est notamment permis quelques excursions du genre durant sa carrière, dont une l’a particulièrement marqué :
Je devais avoir 26 ou 27 ans et on a atterri à Toronto la veille d’un match face aux Raptors. On jouait vers 14h le lendemain et mon gars m’a dit, « Allons dans la boîte de Vince (Carter) ! » (…)
On y est allé en se disant qu’on allait simplement boire un ou deux verres. On discutait assis au bar et une fille est passée avec un t-shirt où il était marqué « Grosse folle ». Une autre passe avec un t-shirt « Folle sauvage ». Du coup, je demande à l’une d’elles, « Est-ce que c’est un enterrement de vie de jeune fille ? » Elle m’a répondu, « Non, nous sommes les danseuses de Toronto Raptors et c’est notre fête de Noël !»
Du coup, je me suis retrouvé avec les 25 pom-pom girls des Raptors et j’ai directement commandé 25 shots au barman !
D’une petite sortie anodine, cette soirée s’est donc transformée en beuverie pour Jefferson, qui n’est rentré dans sa chambre d’hôtel qu’à 6h du matin. La logique aurait alors voulu qu’il éprouve de grosses difficultés durant la rencontre du lendemain. C’est néanmoins tout le contraire qui s’est produit :
Je vous assure que j’ai joué l’un des meilleurs matchs de ma carrière. J’ai dû inscrire 20 points en première mi-temps et 39 en tout (38, ndlr). Par contre, je me souviens avoir regardé les danseuses. C’était toutes de très belles femmes, mais elles avaient toutes l’air ravagées ! Elles étaient cuites.
Malgré la gueule de bois qu’il accusait, Richard Jefferson a donc flambé le 19 décembre 2004 sur le parquet des Raptors. Les pom-pom girls canadiennes, elles, ont davantage accusé le coup, mais ont malgré tout dû célébrer la victoire de leur équipe (110-99).