Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Peu à peu, Victor Wembanyama se rapproche de la fin de sa première saison sur les parquets NBA. Le Français peut donc dresser un portrait plutôt détaillé de son expérience à San Antonio et comme il l’a expliqué aux journalistes, un détail en particulier lui a sauté aux yeux au cours de ces quelques mois aux États-Unis.
Étant donné que les Spurs sont bons derniers de la conférence Ouest, leur saison se terminera dans quelques semaines, à la mi-avril pour être plus précis. D’ici là, Victor Wembanyama compte tout donner dans le sprint final et ça devrait lui permettre de gonfler un peu plus ses statistiques. Déjà le meilleur contreur de la ligue alors qu’il n’est que rookie, le pivot casse absolument tout dans sa moitié de terrain.
Left is the 2023 DPOY. Right is Wemby.
— StatMuse (@statmuse) March 15, 2024
65 STL 74 STL
189 BLK 197 BLK
Wemby already has more stocks than any DPOY since 2011. pic.twitter.com/mIgiYMBYKg
Jaren Jackson Jr. durant sa saison de DPOY en 2023 : 65 interceptions et 189 contres. Wemby cette saison : 74 interceptions et 197 contres. Wemby compte déjà plus d’interceptions et de contres en cumulé que tous les DPOY depuis 2011.
Il l’a clairement fait savoir à Rudy Gobert notamment, le V entend bien s’emparer du trophée un jour et on veut bien le croire, surtout si les Spurs progressent rapidement dans ce secteur.
Wembanyama marqué par la régularité des stars NBA
Cela fait maintenant près de neuf mois que le first pick de la dernière draft se trouve aux États-Unis, devenant la coqueluche des médias et des fans en un rien de temps. Se montrant très mature pour son âge, Wemby a toutefois su faire abstraction de tout cela et ça se sent dans son analyse de ses premiers pas aux US. Un élément en particulier l’a marqué au moment d’évoquer les leçons tirées de 2023-24 :
(Ce qui m’a le plus impressionné), c’est à quel point les meilleurs joueurs sont tellement réguliers. C’est vraiment dur de rester aussi régulier pendant 82 matchs. Donc ouais, relever ce défi tous les soirs, analyser les rapports des scouts sur les adversaires, se battre contre les douleurs et l’adversité, ça m’a impressionné.
Une saison NBA est très longue, bien plus que ce qu’il a pu connaître en Europe par exemple. Rappelons que la saison dernière, il n’avait disputé que 34 matchs avec Boulogne-Levallois… Mais il le sait, il va devoir performer tous les soirs pour faire partie du gratin de la ligue. Encore plus s’il veut que San Antonio gagne des matchs, chose qui n’a été que rarement fait cette saison et à quoi il veut remédier au plus vite.
Victor Wembanyama a encore de longues années devant lui en NBA et on attendra de lui qu’il se montre dominant d’un bout à l’autre de sa carrière. La régularité sera donc la clé pour lui, alors que certains observateurs voient déjà en lui un potentiel candidat au débat du meilleur joueur de tous les temps.