Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Il y a quelques jours, Draymond Green s’étonnait de voir Victor Wembanyama faire aussi bonne figure dans la lutte pour le titre de Défenseur de l’Année. Ses paroles n’ont visiblement pas échappé à Nicolas Batum, qui les a évoquées sur les ondes de RMC.
Si sa saison devait s’arrêter là, il pourrait déjà se montrer très satisfait. Or, l’appétit et l’ambition qui caractérisent Victor Wembanyama le poussent sans doute à en vouloir encore plus. À 20 ans à peine, le jeune intérieur des Spurs s’apprête à terminer une impressionnante première saison en NBA. Ses moyennes de 20.7 points, 10.3 rebonds et 3.4 contres le prédestinent d’ailleurs à un sacre en tant que Rookie de l’Année.
Mais au-delà de ce trophée qui lui tend les bras de manière assez logique, le virtuose français prétend également à une autre distinction individuelle. En effet, il apparait bien placé dans la course au trophée de Défenseur de l’Année, ce qui ne fait toutefois pas vraiment l’unanimité dans la ligue. Draymond Green a par exemple fait part de son désaccord vis-à-vis de cette position et a entrainé de la sorte beaucoup de réactions.
Face à Draymond, Nicolas Batum prend la défense de Wembanyama
Selon Green, malgré les excellentes statistiques défensives de Wembanyama, la piètre défense collective de San Antonio l’écarterait de facto de cette course au DPOY. Ce, même s’il ne doute pas qu’il finira par remporter ce prix tôt ou tard dans sa carrière. Quoi qu’il en soit, Nicolas Batum a tenu à nuancer ce discours prononcé par son homologue des Warriors lors d’une récente intervention dans l’émission Stephen Time :
Ce n’est pas un tacle envers Draymond Green, mais quand il a dit qu’il ne comprenait pas pourquoi Victor était deuxième dans la course au trophée de Défenseur de l’Année alors que son équipe n’est que la 24ème meilleure défense de la ligue… Certes, elle est la 24ème meilleure défense, mais elle est la 6ème meilleure quand Victor est sur le terrain, et la 30ème quand il n’y est pas !
Autrement dit, l’argument de Draymond se basant sur le rendement de la défense des Spurs dans sa globalité ne tiendrait pas la route. L’aboyeur de Golden State aurait-il dès lors un souci avec Wemby et les joueurs français en général, lui qui s’en était pris physiquement à Rudy Gobert plus tôt cette saison ? C’est la question qui a été posée à Batum, à laquelle il a répondu avec une pointe de sarcasme :
Je ne sais pas s’il y a un souci. Après, je peux aussi comprendre que le fait de potentiellement donner le trophée de Défenseur de l’Année à un rookie dont l’équipe est, globalement, 24ème au classement des meilleures défenses, ça fait un peu tache, c’est vrai. Mais de toute façon, c’est Rudy qui l’aura, donc c’est pire pour lui ! Et c’est bien pour la France.
Si Draymond Green n’en fait pas un candidat crédible au trophée de Défenseur de l’Année, Victor Wembanyama peut en revanche compter sur le soutien de Nicolas Batum. Ce, même si ce dernier s’attend à voir Rudy Gobert sacré en fin de saison.