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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Businessman accompli, Michael Jordan s’appuie sur une bien jolie fortune dont il profite pleinement depuis le début de sa retraite sportive. À tel point qu’il a pu se permettre de refuser sèchement les 10 millions de dollars qui lui ont été proposés à cette période.
Selon les estimations de Forbes, il fait partie depuis 2023 de la liste des 400 Américains les plus riches. Michael Jordan peut dès lors considérer avoir su prendre les bons choix d’un point de vue économique tout au long de sa carrière NBA et au-delà. Avec une fortune supérieure à 3 milliards de dollars, le mythique arrière peut donc rejeter sereinement des offres impossibles à décliner pour le commun des mortels.
La folle scène à 10M$ impliquant Michael Jordan
Déjà mis à l’abri financièrement après son passage aux Bulls, Jordan a pourtant effectué un comeback peu concluant dans les rangs des Wizards. Ce n’est cependant pas son « maigre » salaire sur place qui l’a motivé à s’y rendre, mais bien les perspectives d’évolution qui s’y présentaient. Or, il n’est finalement pas parvenu à ses fins sur place, comme le retrace Gilbert Arenas dans son podcast Gil’s Arena :
Les gens ont beau dire le contraire, ça s’est passé comme ça. Quand il est venu à Washington, c’était pour prendre le contrôle. D’ailleurs, c’est lui qui a viré les Rip Hamilton et tous les autres jeunes joueurs de l’équipe afin de bâtir une équipe pour les playoffs. Et après ça, il voulait intégrer le management. Mais vu comme il agissait envers eux en tant que joueur, les gars de l’équipe ne voulaient pas que ça arrive.
Du coup, l’équipe a organisé une réunion avec la direction et a dit en gros, « On ne veut plus de lui ici, on ne veut pas qu’il soit notre dirigeant. »
Rejeté par le vestiaire des Wiz’, MJ a donc été convié dans le bureau de l’ex-propriétaire de la franchise, Abe Pollin. Ce dernier s’est alors chargé de lui annoncer que son avenir ne s’écrirait pas à D.C., et aurait tant bien que mal tenté de faire passer la pilule :
Du coup, pendant cet entretien, Monsieur Pollin a dit à MJ, « Eh bien, les joueurs ont voté… L’équipe ne veut pas de toi. » Après ça, il lui a tendu un chèque de 10 millions de dollars. MJ l’a jeté à la poubelle et s’est tiré. Et c’est M. Pollin qui s’est fait incendier à cause de ça.
Du début à la fin, le passage de His Airness à Washington se sera donc révélé sans queue ni tête.
La rébellion de ses coéquipiers de l’époque pouvait toutefois s’entendre. Après tout, non seulement les méthodes de Jordan en tant que GM laissaient à désirer lors de la saison 2000-01, mais leurs résultats également. Le temps a d’ailleurs fini par justifier ce rejet, puisque le mandat de Mike en tant que propriétaire des Hornets s’est avéré aussi infructueux et critiqué que son séjour dans la capitale américaine.
Si son séjour aux Bulls a profondément marqué la communauté NBA, Michael Jordan n’a pas laissé une trace aussi indélébile chez les Wizards. Sa contribution sur place ne valait d’ailleurs sans doute pas 10M$, ce qui légitime son geste.
