Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Étant donné son incroyable niveau de jeu sur plus de deux décennies, LeBron James a toujours été l’option n°1 de ses équipes, le joueur sur lequel on se reposait le plus. Mais ça n’en faisait pas pour autant le chaînon manquant de son escouade, comme l’a expliqué l’un de ses anciens coéquipiers au Heat.
Au moment d’évoquer le célèbre Big Three du Heat au début des années 2010, impossible de ne pas parler de LeBron James. Quoi de plus normal après tout puisque l’ailier a été élu deux fois MVP de saison régulière comme des Finales durant son passage à South Beach et qu’il a également été la figure de proue de la franchise, même aux côtés de véritables superstars comme Dwyane Wade et Chris Bosh.
C’est d’ailleurs souvent l’arrière qui était cité comme le principal soutien du Chosen One sur le terrain, tandis que CB1 restait souvent dans l’ombre. Un véritable manque de respect selon ses fans, d’autant plus que ses coéquipiers de l’époque le tenaient en très haute estime. Udonis Haslem a d’ailleurs usé de mots très forts sur son podcast pour expliquer à quel point l’intérieur s’était révélé précieux pour Miami :
Chris Bosh, le véritable chaînon manquant du Heat de LeBron ?
Tout le monde pense que notre joueur le plus important était LeBron. Chris Bosh n’était pas notre meilleur joueur, mais c’était lui le plus important. Parce que si LeBron se blessait, alors tu pouvais donner les rênes à D-Wade à la place. Ce n’est pas le même joueur, mais tu obtiendras des résultats similaires parce que le gars peut faire des actions, il peut mettre 30 points.
Par contre, on n’avait pas d’autre CB. Si ce gars se blessait, on n’avait personne pour le remplacer et faire ce qu’il faisait. (…) Il pouvait shooter à trois points en pick-and-pop.
Plus d’une fois, le rôle de l’ancien Raptor n’a pas été reconnu à sa juste valeur en Floride, d’autant que Bosh a souvent été considéré comme le bouc émissaire quand les choses n’allaient pas pour le mieux.
Paradoxalement, il s’est pourtant montré exemplaire dans son attitude et son apport sur le terrain. Personne n’a oublié que c’est lui qui a remis le ballon à Ray Allen, lors du Game 6 des Finales 2013. Suite aux départs de Bron et Wade, il avait d’ailleurs été très performant avant que des problèmes de santé ne viennent carrément mettre fin à sa carrière de Hall of Famer. De quoi nourrir bien des regrets à son égard.
The “what could have beens” if CB had never gotten blood clots pic.twitter.com/n78grgMDgv
— Saadiq (@3Diqq) March 6, 2024
Et si Chris Bosh n’avait jamais eu de caillots sanguins…
Être le meilleur joueur d’une équipe ne revient pas automatiquement à en être le plus important. Chris Bosh en est un bon exemple, lui qui a accepté le travail de l’ombre au sein du Big Three du Heat ainsi que de changer de style de jeu, passant au poste de pivot et s’écartant du cercle. Un modèle absolu de professionnalisme.