Par Adiel Kalonji | Rédacteur NBA
En ce moment, l’attention des spectateurs se porte tout particulièrement sur la NCAA féminine. Avec Caitlin Clark comme figure de proue, cette compétition ne cesse de gagner en notoriété, si bien qu’un nom influent du sport américain en vient à se désintéresser totalement du championnat masculin.
Créée en 1936, la NCAA a évolué de sorte à ce que les femmes aient également leur propre ligue. C’est donc en 1982 que la compétition féminine a été fondée. Au fil des années, son popularité a commencé à croître et aujourd’hui, elle atteint des sommets. Son essor est tel que les personnes qui s’intéressaient exclusivement au tournoi masculin n’hésitent plus à allumer leur écran pour regarder les femmes en action.
Ce phénomène est notamment dû aux superstars de plus en plus nombreuses sur les parquets. À l’heure actuelle, c’est le nom de Caitlin Clark qui résonne à travers le monde, elle qui vient de battre le record de points de Pete Maravich en NCAA. L’engouement autour du tournoi féminin en vient même à faire de l’ombre à celui des hommes. Shannon Sharpe y voit là un lien avec l’explosion de la jouese, qu’il a tenu à encenser sur First Take.
Caitlin Clark fait-elle de l’ombre à la NCAA masculine ?
Je me rappelle quand Louisiana Tech a gagné le premier championnat NCAA et quand USC et la grande équipe des Texas Tech les ont battu après, et j’ai vu beaucoup de femmes jouer. J’ai aussi regardé beaucoup d’hommes jouer. Caitlin Clark est la joueuse la plus complète sur le plan offensif de l’histoire du basket universitaire, toutes catégories confondues. Personne ne sait marquer des paniers comme elle le fait.
Personne ne sait faciliter le jeu aussi bien qu’elle. J’ai vu Trae Young être le leader dans tout le pays en passes décisives, Xavier McDaniel être le meilleur rebondeur des US. Mais on a jamais vu quelqu’un planter des paniers et distribuer des caviars comme elle le fait. C’est une superstar, c’est la personne qui a le plus d’impact. Je sais que les réseaux sociaux y sont pour beaucoup.
Mais à l’heure actuelle, je peux nommer 5 femmes plus rapidement que pour la compétition masculine. Tout cela, c’est grâce à elle. On a parlé d’elle toute la saison. On n’a même pas mentionné les matchs des hommes. Je vous assure que je ne peux même pas citer 5 hommes qui évolue en basket universitaire. Mais je connais Juju Watkins, Angel Reese, Paige Bueckers, Caitlin Clark, Cameron Brink…
Je n’en connais pas autant chez les garçons. Je suis content de cette évolution et de voir que les gens commencent à s’intéresser au basket féminin.
Malgré certains préjugés sexistes qui subsistent, la NCAA féminine gagne davantage de visibilité grâce à des talents tel que la protégée de Stephen Curry. Et pour illustrer ce fait, on peut noter que le record battu par la joueuse des Hawkeyes a réuni plus de téléspectateurs que les débuts de Victor Wembanyama.
Grâce à l’exposition médiatique de Caitlin Clark et de plusieurs autres joueuses, la NCAA féminine gagne du terrain aux dépens du championnat masculin. C’est à tel point que certains suiveurs du basket-ball s’intéresse désormais plus aux matchs des basketteuses, à l’image de Shannon Sharpe.