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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Aujourd’hui considéré par beaucoup comme le meilleur joueur de la ligue, Nikola Jokic présente de nombreuses similitudes avec LeBron James. Un joueur passé par les Lakers et les Nuggets estime néanmoins qu’une caractéristique importante les sépare.
Les finales de conférence Ouest 2023 pourraient-elles rester comme une passation de pouvoir dans l’histoire de la NBA ? C’est en tout cas l’interprétation qu’en ont tirée pléthore d’observateurs au moment des faits. Ces derniers ont en tout cas vu Nikola Jokic s’imposer face à LeBron James et se qualifier pour les premières Finales de sa carrière. Finales qu’il a bien entendu remportées brillamment avec les Nuggets.
N’allez cependant pas vous y méprendre : le pivot serbe n’a pas attendu cet accomplissement pour s’affirmer comme l’un des meilleurs joueurs de la ligue. Il avait alors déjà remporté deux titres de MVP et comptait cinq sélections au All-Star Game. Ses qualités de scoreur, mais aussi de passeur lui permettaient par ailleurs d’entretenir des comparaisons avec LeBron, qu’a récemment évoquées l’un de ses ex-coéquipiers.
Thomas Bryant cash sur Nikola Jokic et LeBron James
Sacré champion NBA avec Denver l’an dernier, Thomas Bryant a donc tiré pleinement parti de ses quatre mois passés aux côtés de Jokic. Ce, après avoir disputé le début de la saison 2022-23 dans les rangs… des Lakers, où il a donc eu la chance d’évoluer avec James. Sujet d’une récente interview de Playmaker, l’intérieur de 26 ans a accepté de mettre en parallèle les deux stars, soulignant leur principale différence :
Ils sont tous les deux très différents parce que LeBron vous parle constamment. La différence avec Jokic, c’est que Jokic est un très grand leader par l’exemple, mais il est très discret. Genre, il vous parle quand même de temps en temps et c’est un gars adorable, mais il ne va pas être du genre à vous dire, « Hey, tu dois faire ci, tu dois faire ça ! ». Non, c’est vraiment un leader qui montre l’exemple à travers son jeu.
S’il se montre donc bien moins bavard que LBJ, le Joker sait malgré tout rallier ses troupes par l’intermédiaire de ses performances. N’allez toutefois pas croire qu’il ne sait pas utiliser les bons mots pour se mettre ses partenaires dans sa poche. Et Bryant de poursuivre :
Il a confiance en tous ses coéquipiers, ce qui est rare pour un joueur aussi talentueux que lui. Et il le montre souvent.
Par exemple, il va vous dire, « Je me fiche d’avoir 10 pertes de balle dans un match, je vais quand même chercher à faire la bonne action. » Le simple fait d’entendre ça de la part d’un joueur comme lui, ça provoque quelque chose en vous. Quand vous vous dites que votre meilleur joueur est prêt à perdre 10 fois le ballon pour vous servir si vous êtes ouvert sans que ça l’embête, ça représente quelque chose de fort.
Certes moins vocal qu’un LeBron James, Nikola Jokic parvient malgré tout à fédérer ses coéquipiers autour de lui en se montrant irréprochable sur le terrain. Une recette différente, mais qui a porté ses fruits pas plus tard que l’an dernier.
