Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Depuis plus de deux décennies, LeBron James est systématiquement le patron des équipes dans lesquelles il évolue. Ce qui n’a pourtant pas empêché l’une d’entre elles à songer à s’en débarrasser via un trade, comme l’a récemment affirmé l’ancien meneur Gilbert Arenas.
Quand on parle des meilleures années de LeBron James, difficile de mettre tout le monde d’accord car l’ailier a été éblouissant tout au long de sa carrière. Nombreux seront ceux à évoquer son deuxième passage aux Cavaliers entre 2014 et 2018 et ça se tient, puisqu’il a littéralement roulé sur la majeure partie de la ligue pendant cette période. Mais sa pige de quatre ans au Heat fut tout aussi folle.
Entre 2010 et 2014, le King en a profité pour glaner deux bagues de champion, deux titres de MVP de saison régulière et autant de MVPs des Finales. Un palmarès monstrueux acquis avec les célèbres Tres Amigos qu’il formait en compagnie de Dwyane Wade et Chris Bosh. Mais si les Floridiens étaient presque inarrêtables durant ces quelques années, les débuts de ce trio furent assez compliqués…
Miami prêt à trader LeBron après les Finales 2010-11 ?
Suite à l’arrivée polémique de Bron à l’été 2010, qui avait été vécue comme une trahison envers Cleveland, les attentes avaient évidemment été colossales. Résultat, la surprenante défaite en Finales contre Dallas avait causé beaucoup de tort à Miami et tout particulièrement à son franchise player. Invité de Shannon Sharpe récemment, Gilbert Arenas affirme que les dirigeants avaient songé à couper les ponts avec lui :
Shannon Sharpe : Ce trade (de Chris Paul à Miami) n’a pas eu lieu parce que D-Wade ne voulait pas abandonner son n°3 et CP3 ne voulait pas d’un autre numéro.
Gilbert Arenas : Ce n’est pas ce qui s’est passé, c’est un mensonge depuis le début. Et qui avait dit que le Big Three (du Heat) devait inclure LeBron ? Qui allait partir ? Chris Bosh ?
Revenons un peu en arrière, en 2010-11 quand ils ont perdu contre Dallas. Pour quelle raison ils ont perdu contre Dallas ? Qui avait mal joué ? Qui avait du mal à cohabiter avec les deux autres ? Donc ouais, Miami pensait à monter un trade et ils ne songeaient pas à trader Bosh à cette époque. Parce qu’à ce moment-là, c’était une question de savoir qui se battait pour le pouvoir.
Impossible d’être sûr que l’Agent Zéro dit vrai, d’autant que l’histoire a prouvé que Pat Riley et Erik Spoelstra ont maintenu leur confiance en lui, à juste titre d’ailleurs. Mais on sait depuis des années que LBJ et Wade avaient exprimé leurs doutes à propos du coach envers le président de la franchise et que ce dernier les avait aussitôt rembarré. Ajoutez à ça le fiasco des Finales 2011 et ça commence à faire beaucoup.
Pat Riley n’a jamais eu peur de monter d’énormes transferts au cours de sa carrière de dirigeant. L’imaginer se débarrasser de LeBron James n’a donc rien de si dingue que ça… heureusement pour tous les partis concernés, l’aventurez a continué au-delà de la première saison avec le succès que l’on connaît.