Bernard Lecoq (73 ans) raconte son calvaire devant Louis de Funès : « J’ai bafouillé, et il m’a…

Bernard Lecoq et Louis de Funès
France TV (DR) / INA (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Acteur connu et reconnu du cinéma français, d’ailleurs récompensé par un César en 2003, Bernard Lecoq a la particularité d’avoir joué son tout premier rôle aux côtés de Louis de Funès. Et pour le jeune homme, alors âgé de 17 ans, l’émotion a été trop intense à supporter. Un souvenir à la fois beau et douloureux…

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Dans les années 1960, Louis de Funès était au sommet de sa gloire. En pleine forme physique avant ses soucis de santé, d’une justesse implacable dans le jeu après de longues années à avoir attendu son heure dans l’ombre, l’homme aux 300 millions d’entrées au cinéma enchaînait succès sur succès. L’un d’eux ? « Les grandes vacances », tourné en 1967, qui a rassemblé plus de 6 millions de personnes en salle.

Hilarant sous les traits de Charles Bosquier, directeur d’un pensionnat pour familles aisées, De Funès a retrouvé certains de ses partenaires de jeu habituels dans ce film, dont Claude Gensac, Maurice Risch, ou encore Jacques Dynam. Mais dans une scène bien précise, il a tourné avec un jeune adolescent de 17 ans dont personne ne savait qu’il deviendrait « césarisé » : Bernard Lecoq.

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Bernard Lecoq encore secoué par son tournage avec De Funès

Dans les colonnes de « Télé Magazine », le principal intéressé est d’ailleurs revenu sur cet épisode formateur mais particulièrement éprouvant pour lui sur le plan émotionnel :

J’avais 17 ans, élève acteur au cours Viriot, et je me suis retrouvé, pour ma première expérience, face à Louis de Funès ! J’étais si liquéfié par le trac que j’ai bafouillé à longueur de prises la seule réplique que j’avais.



Au milieu des années 1960, De Funès était dans une telle dynamique qu’aucun acteur actuel ne pourrait lui être comparé. Se retrouver en face de lui était un rêve d’enfant pour Bernard Lecoq, certes, mais encore trop dur à supporter. Auteur d’une prestation insatisfaisante, ses répliques ont d’ailleurs été coupées au montage, comme son aîné le lui a rapidement fait remarquer :

De Funès m’a dit : « Bravo, c’est très bien », tout en me faisant un signe de ciseaux avec ses doigts qui annonçait ce qui m’attendait ! Donc, on me voit avec lui au début de la scène… qui est effectivement coupée avant ma réplique !

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Quelques années plus tard, c’est avec un autre monstre sacré en la personne d’Alain Delon que Lecoq a tourné, dans le film « Les granges brûlées » de Jean Chapot. Et là encore, c’est avec une certaine forme de bienveillance que le grand ami de Jean Gabin s’est comporté avec le jeune acteur :

À l’occasion d’une scène où je devais picoler, j’avais descendu tant de verres aux répétitions que je me suis effondré, ivre mort ! Mais Alain Delon est un mec fidèle puisqu’il m’a repris sur « Le Toubib » (1979) et « Trois hommes à abattre » (1980).

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Peut-on en vouloir à Bernard Lecoq de pas n’avoir pu tenir tête à Louis de Funès lors de leur scène commune ? Bien sûr que non, tant au regard de sa jeunesse que du monstre sacré qui se dressait en face de lui. En tout cas, il s’agit d’une sacrée anecdote, toujours aussi belle à raconter même près de 5 décennies plus tard !

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