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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
À 28 ans seulement, Benoît Saint-Denis aura l’occasion le 9 mars prochain de s’inscrire parmi les tous meilleurs combattants poids légers de l’UFC. D’ici là, il s’est déjà exprimé sur sa folle ascension dans le MMA, pas forcément évidente à vivre.
En triomphant face à Matt Frevola le 11 novembre dernier, il se savait promis à intégrer le Top 15 de sa catégorie. Un premier objectif rempli qui ne risquait pas de le satisfaire pour autant. Toujours aussi affamé près de quatre mois plus tard, Benoît Saint-Denis affiche la farouche volonté de poursuivre sa progression dans le classement des poids légers, et aura l’occasion de le réaliser d’ici quelques jours.
Opposé le 9 mars à Dustin Poirier en guise de co-main event de l’UFC 299, le guerrier français pourra alors s’offrir la plus belle victoire de sa carrière, mais également la plus fructueuse. En effet, un succès aussi retentissant face à une telle légende le rapprocherait grandement de la ceinture de la catégorie qu’il convoite. Sa notoriété, elle, recevrait un nouveau coup de boost XXL… ce qu’il peut en partie déplorer.
Benoît Saint-Denis honnête sur sa nouvelle célébrité
Désormais dans les hautes sphères de l’UFC, Saint-Denis n’a pourtant débuté sa carrière de combattant MMA professionnel qu’en 2019. Autant dire que sa progression s’est révélée très rapide, au même titre que son gain de popularité. Un phénomène qui peut s’avérer compliqué à vivre, surtout lorsque vous sortez d’un milieu militaire où la discrétion est de mise. C’est d’ailleurs ce qu’il a confirmé dans le Super Moscato Show :
C’est vraiment difficile. C’est vrai que c’est une bonne question parce que la notoriété, c’est à la fois le bonheur et la fierté d’être suivi et beaucoup soutenu, mais aussi la malédiction de perdre beaucoup de moments pour soi, avec la famille et dans la vie quotidienne. Donc c’est vraiment à double tranchant. Après, c’est aussi quelque chose qui s’est fait par étapes.
Forcément satisfait d’avoir vu sa carrière décoller comme elle l’a fait, le Nîmois peut toutefois regretter que cela impacte sa vie de famille à laquelle il tient tant. Cela se veut quoi qu’il en soit assez logique au vu du contexte actuel, qu’il a lui-même évoqué :
J’ai gagné en notoriété en même temps que l’ascension du MMA en France. J’ai explosé au bon moment puisque que c’était au moment où le MMA explosait lui aussi en France de par sa légalisation. Je l’ai donc vécu progressivement, mais je me rends compte aujourd’hui que c’est une couronne épineuse. Ça a apporte beaucoup de bonnes choses mais aussi du néfaste, donc il faut savoir vivre avec.
Un apprentissage qu’il va évidemment devoir poursuivre s’il s’impose contre Poirier, ce qui ne fera qu’accroitre l’engouement qui l’entoure.
Habitué à vivre dans l’ombre en tant qu’ancien membre des Forces Spéciales françaises, Benoît Saint-Denis a rapidement dû prendre goût à la lumière des projecteurs. Une nouvelle vie dont il se serait bien passée vis-à-vis de certains aspects.
