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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Malgré sa longévité en NBA, Nicolas Batum n’a pas échappé aux critiques parfois cinglantes de fans qui ont été nombreux à le prendre en grippe. Il a d’ailleurs eu l’occasion d’évoquer par le passé ce phénomène et de le regretter à juste titre.
Obtenir une place dans un milieu aussi restreint et sélectif que la NBA n’a généralement rien d’un hasard. Y rester durant plus d’une décennie, encore moins. Autant dire que Nicolas Batum n’a jamais eu la moindre raison de souffrir du syndrome de l’imposteur. Il a au contraire su s’imposer au sein de la ligue et y afficher suffisamment de qualités pour s’y maintenir… et garnir au passage son compte en banque.
Nico Batum cash sur les attaques vis-à-vis de son gros contrat
Après sept premières saisons passées à Portland, Batum a rejoint Charlotte dans le cadre d’un trade en juin 2015. Un an plus tard, il y paraphait un bien joli contrat de 120 millions de dollars sur cinq ans… qu’il a toutefois longtemps trainé tel un boulet. Considéré par certains comme surpayé, le Français s’était fendu d’une judicieuse comparaison pour déplorer ce phénomène auprès du journaliste Alex Kennedy :
Two years ago, I asked Nicolas Batum about « overpaid » label. He said: “I’ve told other players this: Sometimes when you signed a big contract, you feel like you’re a criminal. Bro, it’s like you went into a bank armed with a gun and you robbed the bank like, ‘Give me the money!’ »
— Alex Kennedy (@AlexKennedyNBA) November 21, 2020
Alex Kennedy : En 2018, j’ai interrogé Nicolas Batum sur l’étiquette de « surpayé » qui lui collait à la peau. Il m’a déclaré : « Comme je l’ai dit à d’autres joueurs, parfois, quand vous signez un gros contrat, vous avez l’impression d’être un criminel. Frérot, c’est comme si j’étais entré dans une banque avec une arme et que je l’avais braquée, en mode, ‘Donnez-moi l’argent !’ »
En effet, compte tenu de la virulence des reproches dont il s’est placé comme la cible à cette époque, Batman semblait presque avoir commis un crime. Et pourtant, il n’a fait qu’accepter la belle proposition financière que lui avait alors transmise ses dirigeants. Une donnée cruciale dont ses détracteurs n’ont malheureusement pas souhaité tenir compte, mais qu’il n’avait pas oublié de rappeler à Kennedy :
Alex Kennedy : On a aussi discuté de la tendance qu’ont souvent les fans à se montrer frustrés vis-à-vis des joueurs qu’ils considèrent « surpayés », mais il n’a fait que signer le contrat qui lui a été offert. Qui n’aurait pas pris l’argent à sa place ? Batum a insisté sur le fait que c’est son agent qui a négocié le deal et que c’est le front office qui a fait l’offre, donc bien évidemment qu’il l’a acceptée.
Même s’il n’a jamais fait partie de la liste des 10 joueurs les mieux payés de la ligue sur une saison, Nicolas Batum a souvent été taclé par rapport à son contrat XXL aux Hornets. Ce, même s’il n’avait clairement pas mérité autant de virulence à son égard.
