Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Graal ultime en NBA, le titre de champion a souvent tendance à donner lieu à des soirées bien arrosées pour ses vainqueurs. Un habitué en la matière se souvient ainsi ne pas avoir célébré l’un d’eux avec modération… et le réveil agité qui s’en est suivi.
Certains joueurs se contentent aisément de leur simple place dans la ligue, qui garantit presque à elle seule la sécurité financière de leur famille sur plusieurs générations. Impossible en effet de ne pas tenir compte de l’aspect économique de la NBA, prépondérant pour une partie de ses membres. D’autres, en revanche, laisseraient volontiers quelques millions de côté afin de remporter un titre de champion.
Les plus grands compétiteurs ne rêvent en effet que d’une chose, à savoir recevoir une bague et pouvoir la présenter fièrement dans leur armoire à trophées. Cependant, ce privilège reste très difficile à obtenir. Le fait de toucher enfin au but provoque dès lors une immense joie chez les rares chanceux et se doit d’être fêté comme il se doit. Ce, parfois même avec excès. Et ce n’est pas Robert Horry qui dira le contraire.
La folle anecdote de Robert Horry sur son 2ème titre
Sacré à sept reprises dans sa brillante carrière, Horry a pour la première fois eu l’honneur de soulever le trophée Larry O’Brien en 1994, avec les Rockets. Lui et son équipe ont même fait coup double l’année suivante, ce qui représente un exploit encore plus retentissant et digne d’être arrosé. Il faut d’ailleurs croire qu’il a pris cela un peu trop au pied de la lettre, comme il le raconte dans le podcast Games With Names :
La parade qui m’a le plus marqué ? Je choisirais sûrement celle de 1995 avec Houston et la seule raison pour laquelle je dis ça, c’est parce qu’on a réalisé un back-to-back cette année-là. En y repensant, on a sweepé le Orlando Magic sur les Finales et on a signé un back-to-back en tant que 6ème seed. Sans mentir, j’étais tellement bourré après ce titre, je me suis réveillé chez la petite amie de mon pote.
J’étais un peu rassuré parce que je connaissais l’endroit, mais je me suis réveillé par terre, sous un arbre je crois. J’étais littéralement dehors.
Vous l’aurez compris, Big Shot Rob n’a donc pas trahi son ami ni sa compagne, mais a malgré tout un peu trop tapé dans la bouteille. Un écart qui aurait pu rester anodin… s’il n’avait pas eu de répercussions sur les festivités prévues le lendemain :
J’ai jeté un coup d’œil sur ma montre et il était 11 heures du matin. Le seul souci, c’est que la parade était censée commencer à 11 heures du matin. Du coup, les gens peuvent vérifier, mais le départ de cette parade a été retardé parce que je ne m’y suis pas rendu à temps. J’ai dû rentrer à la maison, me doucher et expliquer à ma fiancée ce qui s’était passé. Je me souviens qu’elle avait vraiment un regard noir.
Sur un petit nuage suite à son deuxième titre de champion, Robert Horry ne garde qu’un souvenir nébuleux de la soirée du 14 juin 1995. En revanche, il se souvient encore de la suite des événements, dont il a dû tirer des enseignements en vue de ses sacres suivants.