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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
La dépression est de moins en moins tabou au sein du monde du sport, mais c’était une autre histoire il y a encore quelques années de ça. Un ancien joueur NFL est notamment revenu sur la période sombre qu’il a traversée ainsi que le rôle qu’y a joué un certain LeBron James. Un récit aussi triste que touchant.
Certains reprochent à LeBron James d’être trop gentil, de ne pas assez chercher l’adversité avec ses pairs à travers la NBA. Mais pour d’autres, c’est justement ce qui fait que le King est à ce point respecté dans la ligue au point où rares sont ceux à refuser de jouer avec lui. L’ailier des Lakers fédère les athlètes autour de lui et c’est aussi pour cette raison qu’il est leur porte-parole n°1 dans bien des domaines.
Globalement, il est d’ailleurs peu fréquent d’entendre des sportifs parler en mal de lui. Demandez à Johnny Manziel ce qu’il en pense… Ancien quarterback NFL, il avait débarqué à Cleveland en 2014 après avoir été drafté au premier tour. Il sortait alors d’une carrière universitaire impressionnante et certains comme Skip Bayless affirmaient qu’il allait apporter plus à la ville que Bron, qui n’était pas encore revenu aux Cavs.
L’aveu touchant de Johnny Manziel sur LeBron James
Malheureusement, le lanceur n’a jamais su répondre à ces attentes démesurées et a fini par sombrer dans l’oubli. Sa carrière au foot US a des allures de giga-bust et cela a eu des conséquences assez graves pour lui sur le plan psychologique, « Johnny Football » tombant dans la dépression. Invité du Club Shay Shay récemment, il a d’ailleurs expliqué que LeBron avait tout fait pour lui venir en aide, en vain cependant :
Je m’en souviens, à voilà quel point j’étais mal quand j’étais à Cleveland : toutes les semaines, LeBron m’envoyait des messages en me disant de venir regarder des matchs à la maison ou de jouer au poker avec les gars, simplement essayer d’être là. J’étais tellement déprimé, pour la première fois dans ma vie, que même ma plus grande inspiration était incapable de me faire sortir du lit et de passer du temps avec les gars.
Quand j’allais aux matchs des Cavs, j’étais là puis je repartais. Je n’ai pas vraiment eu cette relation que j’aurais dû avoir avec lui. Il a essayé de me prendre sous son aile et je l’ai un peu repoussé à cause de ce qui se passait dans ma tête et parce que j’étais complètement déprimé. Est-ce que c’est une excuse ? Non parce qu’au bout du compte, le respect pour eux et tout ce qu’ils m’ont donné prime sur le reste.
Conscient que le jeune joueur était au plus mal, LBJ avait multiplié les essais afin que Manziel ne soit pas seul avec ses démons. Une attitude plus que louable qui n’avait malheureusement pas porté ses fruits à l’époque. Pour autant, l’ancienne pépite de l’université de Texas A&M a aujourd’hui pris du recul sur la situation et se montre évidemment reconnaissant envers le futur Hall of Famer, qui ne l’a jamais lâché.
Être un leader, c’est aussi savoir prendre soin de son entourage quand celui-ci est au plus mal. Johnny Manziel ne pratiquait même pas le même sport que LeBron James, mais ça n’a pas empêché ce dernier de tout faire pour le sortir de la dépression. Dans ce genre de cas, le simple fait d’agir compte énormément.
