Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Jouer avec les plus grands basketteurs de tous les temps peut être une bénédiction mais parfois, cela se transforme également en expérience tout sauf réjouissante. Les anciens coéquipiers d’un Hall of Famer l’avait d’ailleurs clairement exprimé.
Il est décédé dans des conditions aussi morbides que tristes, s’écroulant sur un playground de basket-ball de Pasadena à l’âge de 40 ans seulement. Cela fait maintenant plus de 36 ans que Pete Maravich nous a quitté, laissant derrière lui une foule de souvenirs impérissables aux fans des années 70. Un véritable artiste de la balle orange doublé d’une machine à scorer tout bonnement monstrueuse.
HBD to the late, great pioneer Pistol Pete Maravich!
— Ballislife.com (@Ballislife) June 22, 2019
◾️ NCAA All-Time Scoring Leader
◾️ NBA Scoring Champion
◾️ No. retired by 3 NBA teams
◾️ 5x All-Star (in 7 years)
◾️ 4x All-NBA (in 7 years)
◾️ NBA 50
◾️ Hall of Fame
◾️ Was from the future pic.twitter.com/ZO5R46IZlH
Considéré par beaucoup comme un Stephen Curry avant l’heure, l’ancien arrière n’aura même pas passé une décennie sur les parquets mais il ne lui en aura pas fallu plus pour marquer son époque. Devenir Hall of Famer en seulement 658 matchs de saison régulière, ce n’est pas donné à tout le monde. Mais aussi fort qu’il ne l’était au niveau professionnel, il était encore plus légendaire sur le circuit universitaire.
Pete Maravich, un cauchemar pour ses adversaires… et sa propre équipe
C’est bien simple, « Pistol Pete » tournait à… 44.2 points de moyenne en NCAA, rien que ça. Vous n’avez pas mal lu, il s’agit bien de sa moyenne au scoring durant son parcours au sein du programme de LSU. Saison après saison, rencontre après rencontre, Maravich massacrait méthodiquement ses adversaires. Un show des plus phénoménaux pour le public bien sûr, mais pas des plus agréables pour ses propres coéquipiers…
Membre des Tigers à cette époque, Ralph Jukkola s’était ainsi montré honnête sur le traitement que subissaient les autres joueurs au quotidien :
Une année, la presse a dit que Pete devrait prendre 40 fois par match pour qu’on gagne. C’était un peu déprimant pour nous. Je pense que cela a peut-être entaché notre relation. Je n’ai pas apprécié. C’était comme si on nous disait qu’on ne valait rien. On détestait ça.
En l’occurrence, Maravich avait effectivement une moyenne absolument colossale de 38 tentatives par match durant son cursus NCAA, le tout en n’ayant qu’un pourcentage de réussite à 43.8%. Un énorme croqueur donc et bien évidemment, le jeu offensif proposé par LSU ne devait pas être des plus attrayants à cette époque en plus de transformer les autres joueurs du roster en de simples faire-valoir.
Pete Maravich virevoltait à travers les défenses adverses et scorait à profusion, mais ses coéquipiers se retrouvaient souvent à devoir se contenter de le regarder jouer. On imagine que ce ne doit être guère satisfaisant, on parle après tout d’un sport collectif…