Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Superstar des années 90 et 2000, Kevin Garnett a notamment croisé la route de Yao Ming sur les parquets. Le grand Chinois a d’ailleurs rapidement tapé dans l’oeil du Big Ticket, surtout après un match raté qui a littéralement fait entrer « La Grande Muraille » dans une autre dimension.
En assistant aux début de Victor Wembanyama, les fans des années 2000 ont peut-être eu des flashbacks d’un certain Yao Ming. Un géant débarquant en tant que first pick de la draft depuis l’étranger, c’est une situation qu’a connu le Chinois de 2m29 en 2002. Flingué par les blessures, l’ancien des Rockets est pourtant parvenu à devenir Hall of Famer malgré moins de 500 matchs en carrière, preuve de son impact.
À l’instar de Wemby, les premiers pas du big man asiatique avaient d’ailleurs été scrutés de très près… et pour le coup, ils n’avaient pas été particulièrement glorieux avec seulement 20 points en cumulé sur ses six premiers matchs. Malmené par les big men adverses dans un premier temps, Ming avait cependant répondu avec la manière, comme Kevin Garnett l’a raconté à Paul Pierce :
Quand Yao Ming se fâchait pendant sa saison rookie
Tu te souviens quand Yao Ming a joué son premier match en NBA contre Shawn Bradley ? Shawn Bradley lui a mis une raclée. Je crois qu’il l’a poussé une fois, Yao est tombé par terre. Ils jouaient en back-to-back, je ne l’oublierai jamais. À la fin du premier match, Steve Francis s’est approché et a chopé la tête de Yao, front contre front.
On pouvait voir Steve Francis lui parler. Bon sang… Je ne sais pas ce que Jeff Van Gundy, Steve Francis ou Cuttino Mobley ont fait à ce grand gaillard, mais à leur confrontation suivante, Yao Ming a littéralement détruit Shawn Bradley. Je parle de domination, de paniers avec la faute… Et Yao Ming a joué comme ça toute sa vie après ça.
Si les débuts ont en effet été laborieux, la suite fut d’un tout autre acabit pour « La Grande Muraille ». Yao Ming s’est ainsi mis à massacrer méthodiquement les défenses adverses, tirant profit de sa taille et de sa superbe palette technique. De quoi rapidement faire taire ses détracteurs, à commencer par Charles Barkley qui avait amèrement regretté un pari contre son collègue Kenny Smith en début de campagne :
#OffTheCourt
— 50 Nuances 🇺🇸🏀 (@50NuancesDeNBA) March 3, 2022
En 2002 Charles Barkley déclarait:
« Si le rookie Yao Ming marque plus de 19 points dans un match, j’embrasserai le cul de Kenny Smith » 🗣
Bon joueur, Kenny rediriga le pari vers le postérieur d’un âne une semaine plus tard quand Yao marqua 20 points… 💋 pic.twitter.com/DSsfxAQaKL
On souhait évidemment à Victor Wembanyama de connaître une carrière plus longue que celle de Yao Ming, dont le corps l’a régulièrement trahi. En revanche, ça ne l’a pas empêché de dominer des années durant et le pivot français ne commettrait pas d’erreur en s’inspirait de la légende des Rockets.