Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Devenu milliardaire après sa retraite à grâce à de superbes compétences dans le monde des affaires, Michael Jordan est devenu une référence en termes de reconversion. Mais Carmelo Anthony en a récemment étonné plus d’un en se montrant dithyrambique à propos d’une autre légende.
Michael Jordan n’a pas simplement été une icône sur les parquets, il l’est également loin des terrains. C’est lui qui a lancé la marque Air Jordan dans les années 80 et il est surtout devenu le premier athlète milliardaire de l’histoire, avant d’être rejoint par LeBron James. Autrement dit, il sait aussi bien y faire dans les coulisses que sur les parquets.
Gérer son porte-feuille est souvent un problème pour les joueurs qui sont régulièrement confrontés à bien des tentations. Voitures, objets de luxe, soirées en tout genre : certains ont rapidement fini fauché alors qu’ils venaient à peine de raccrocher. Retraité depuis quelques mois, Carmelo Anthony a cependant souligné une exception en la matière sur son podcast :
Carmelo Anthony épaté par la vie d’Adrian Dantley
Adrian Dantley était mon entraîneur adjoint à Denver. Vous ne sauriez même pas que ce type est LE Adrian Dantley. Il ne dit rien pendant l’entraînement, ne parle pas, c’est comme ça qu’il était. Je lui ai dit : « Mec,comment tu fais ? ». Et il m’a répondu : « Mec, je ne dépense pas un dollar. J’ai cinq maisons sur l’île, là-bas, et deux ici. » J’ai dit : « Quoi ? Tu as joué dans les années 70 ». Il m’a dit qu’il économisait toujours son argent et qu’il ne le dépensait jamais.
Quelque temps après, je suis de retour à Baltimore et il bossait en tant qu’agent de la circulation pour le lycée DeMatha. Je lui ai demandé « pourquoi tu fais ça ? ». Il m’a répondu : « Je m’ennuyais ». (…) Ce mec est probablement l’un des gars les plus riches qui ait jamais joué au basket-ball.
Effectivement, il y a de quoi être étonné quant à cette reconversion de l’ancien joueur. Car on ne parle pas du tout du premier venu…
Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, Adrian Dantley était tout simplement l’un des meilleurs scoreurs de la ligue dans les années 80, tournant à plus de 24 points de moyenne en carrière à 54% au tir. Un véritable monstre offensif jamais bagué mais qui a longtemps inspiré la crainte aux défenses adverses, notamment au Jazz où il a tourné à plus de 30 unités par match pendant quatre saisons consécutives.
Et pourtant, ce CV ronflant ne l’a pas empêché de prendre un petit travail à Baltimore, une fois sa carrière terminée. Interrogé là-dessus, AD avait livré une réponse magnifique :
Ce n’est pas indigne de moi. Je suis un gars normal, j’ai juste joué au basket. Je suis un Hall of Famer, je suis un homme normal et j’aime travailler.
Hall of Famer, double meilleur scoreur de la ligue et six fois All-Star pendant son parcours NBA, Adrain Dantley a surtout su gérer son porte-feuille à la perfection. Aujourd’hui, l’ancien ailier affiche une valeur nette d’1.5 million de dollars, une très jolie somme pour un joueur qui a essentiellement joué dans les années 70 et 80.