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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Toujours aussi redoutable sur le plan individuel, Giannis Antetokounmpo voit malgré tout ses Bucks s’écrouler depuis quelques semaines. À l’approche du sprint final de la saison régulière, il a donc tenu à mettre ses partenaires face à leurs responsabilités.
Malgré un léger retard à l’allumage, ils n’avaient pas vraiment à se plaindre de leur classement, ni de leur niveau de jeu. Leurs dirigeants, eux, ont pourtant décidé de tout chambouler. À la mi-saison, les Bucks pointaient à la 2ème place de la conférence Est avec un bilan satisfaisant de 28-13. Recrue phare de l’intersaison, Damian Lillard commençait quant à lui à trouver ses repères et à afficher son niveau d’antan.
C’est à peu près dans ce contexte que Milwaukee a décidé de se séparer de son entraineur, Adrian Griffin, et de le remplacer par Doc Rivers. Un étonnnant choix qui ne donne pour l’instant pas du tout raison à l’état major de la franchise. Cette dernière n’a ainsi remporté que 3 de ses 10 matchs disputés sous les ordres de son nouveau coach. Autant dire qu’elle n’a pas abordé le All-Star Break dans la joie et la bonne humeur.
La critique cinglante de Giannis au sujet des Bucks
Relégués à la 3ème place de leur conférence et plus que jamais sous la menace de leurs poursuivants, les Bucks (35-21) ne font plus vraiment peur à personne en NBA. Ce, malgré les efforts toujours louables de Giannis Antetokounmpo, qui peine à entrainer son équipe dans son sillage. Sujet d’une récente interview de The Athletic, le Grec n’a dès lors pas mâché ses mots au moment de résumer le contexte actuel :
Je dois m’assurer de continuer à batailler. Si je dois plus parler pendant les séances vidéo comme je le fais depuis le début de la saison, si je dois attraper le foutu tableau et écrire quelque chose — peu importe. Simplement, je ne peux pas laisser filer une opportunité comme celle-ci. Je ne veux pas regarder dans le passé et me dire, « Mince, j’avais de bonnes équipes et je n’ai pas su en tirer le maximum. »
On doit arrêter de s’apitoyer sur notre sort. Ça me fatigue. Il faut qu’on arrête de faire ça. Les choses ne vont pas nous être données. On doit aller les chercher. Avant, je jouais avec des gars qui ne faisaient jamais ça. Ils venaient, faisaient leur travail, rentraient chez eux, revenaient faire leur travail et ainsi de suite. C’est ce qu’on doit faire. On ne le fait pas à l’heure actuelle, mais j’espère qu’on va y arriver.
Vous l’aurez compris, Giannis vit très mal la sombre période que traverse Milwaukee et n’a pas l’intention de la laisser se poursuivre trop longtemps. Cela passera bien évidemment par de bonnes prestations de sa part, mais surtout de son supporting cast, trop souvent défaillant, sur la fin de la saison. Et tout d’abord lors du choc de ce vendredi qui opposera le Greek Freak et sa bande aux Timberwolves.
Passablement agacé par la situation actuelle de son équipe, Giannis Antetokounmpo appelle à un réveil général des Bucks en vue de la suite de la saison. Un message incisif mais peut-être salvateur pour les hommes de Doc Rivers.
