Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Tandis que ses coéquipiers Anthony Edwards et Karl-Anthony Towns participaient au All-Star Game, Rudy Gobert a pu profiter d’un repos bien mérité. Il devrait donc terminer la saison en trombe, et même dépoussiérer les livres d’histoire en ce faisant.
À défaut d’avoir été sélectionné pour prendre part aux festivités du week-end, il a sans doute pu recharger les batteries en vue de la fin du marathon. Snobé en marge du All-Star Game, Rudy Gobert a dès lors eu droit à quelques jours des vacances sur lesquels il n’a certainement pas craché. Après tout, ses prouesses réalisés sur la première moitié de la saison ont dû le pousser à puiser dans ses ressources physiques.
Car oui, n’allez pas croire que le pivot français a démarré la campagne 2023-24 en dilettante. Il a plutôt fait tout le contraire, puisqu’il se place comme l’un des grands artisans de la première place occupée par son équipe de Minnesota (39-16) à l’Ouest. Et si ses efforts ne lui ont donc pas permis d’honorer sa 4ème cape de All-Star, ils devraient au bout du compte lui valoir une reconnaissance tout simplement historique.
L’exploit all-time promis à Rudy Gobert
Tandis que le All-Star Break touche petit à petit à sa fin, Sheldon Wohlman de ClutchPoints s’est lancé dans diverses prédictions concernant la fin de saison des Timberwolves. Et selon lui, cette dernière devrait s’avérer glorieuse pour Gobert :
Rudy Gobert va réécrire l’histoire en remportant son 4ème trophée de Défenseur de l’Année.
En effet, comme le rappelle le journaliste américain, ce 4ème sacre verrait la Stifle Tower rejoindre les recordmen en la matière :
Triple Défenseur de l’Année, Rudy Gobert est en passe d’ajouter un nouveau trophée à son palmarès. (…) Accomplir cet exploit lui permettrait d’égaler Ben Wallace et Dikembe Mutombo et de devenir l’un des seuls joueurs dans l’histoire de la NBA à remporter ce prix quatre fois.
Bien entendu, afin de prétendre à cette récompense symbolique, Gobzilla devra prolonger l’excellente dynamique qu’il a pu afficher jusqu’à présent. Pour l’heure, les chiffres parlent en tout cas pour lui dans la course au trophée, comme le rappelle Wohlman :
Cette saison, le pourcentage défensif de Gobert s’élève à 43.4%, ce qui parait totalement absurde pour un intérieur.
À titre d’exemple, celui d’Anthony Davis cette saison est de 47.8% avec les Los Angeles Lakers. Et tandis que les discours selon lesquels Gobert « ne protège que la peinture » continuent de courir, cela ne pourrait pas être plus éloigné de la réalité. Gobert conteste plus de trois tirs à 3 points par match pour un pourcentage de 30.9% sur ces shoots, soit une valeur significativement inférieure à la moyenne.
Grand favori à la succession de Jaren Jackson Jr., Rudy Gobert hériterait ainsi de son 4ème trophée de Défenseur de l’Année, soit un record partagé avec Ben Wallace et Dikembe Mutombo. Ne reste plus qu’à croiser les doigts pour le voir récompensé.