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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
En prenant la décision de s’en aller de la troupe en 2016, Jean-Jacques Goldman a laissé un vide indélébile au sein des Enfoirés. Mais avant de quitter la bande, il s’est assuré de relayer une consigne bien précise à la productrice, souhaitant s’assurer d’une chose très importante à ses yeux. Et 8 ans après, la principale intéressée l’a révélée.
Il en était le directeur artistique, le compositeur, l’un des artistes, et, à bien des égards, son âme. Jean-Jacques Goldman a vécu une histoire passionnelle avec les Enfoirés, lui qui était présent dès le début du projet lancé par Coluche. D’ailleurs, c’est évidemment l’auteur-compositeur qui est à l’origine de la fameuse « Chanson des restos », qui clame depuis bientôt 40 ans qu’aujourd’hui, on n’a plus le droit ni d’avoir faim ni d’avoir froid.
Désireux de se retirer pour de bon de l’oeil public, Goldman a toutefois choisi de quitter la troupe en 2016. Un petit séisme, évidemment, même s’il garde une influence digne d’un parrain. Il y a quelques années, par exemple, il avait poussé un coup de gueule sur l’absence d’une star. Immédiatement, la situation avait été réglée.
La demande de Goldman avant de quitter les Enfoirés
Par ailleurs, la productrice des Enfoirés, Anna Marcassus, nous apprend via un entretien accordé à Télé-Loisirs que Goldman a également posé une condition précise lorsqu’il est parti il y a 8 ans. Un souhait non-négociable, et très important à ses yeux :
Un des trucs que m’a demandé Jean-Jacques Goldman quand il est parti, c’est de respecter que ce soit un programme familial. Il m’a dit qu’il ne fallait pas qu’il y ait de vulgarité. Il fallait que les petits puissent regarder sans que les parents aient envie d’éteindre parce que c’était grossier.
Depuis, cette consigne est respectée à la lettre par les Enfoirés, soucieux d’honorer l’héritage du monstre sacré de la chanson française. Le manque de sa présence se fait toutefois toujours ressentir, comme le confiait Patrick Bruel à « Soir Mag » en 2022 :
Il a tellement installé les codes des Enfoirés qu’on a l’impression qu’il est toujours là. Le manque n’est pas au niveau du spectacle, le manque pour moi est celui de mon copain de vestiaire. J’avais le casier à côté de lui et nous échangions entre chaque tableau.
C’était intéressant de le voir travailler, le voir poser toujours le mot juste, cette rigueur. Nous avons au beaucoup de chance d’être proches de lui. C’est génial d’avoir croisé la route de quelqu’un comme lui, donc oui, il manque à tous.
S’il ne figure plus au générique des Enfoirés depuis bientôt 10 ans, Jean-Jacques Goldman ne reste pas moins attaché à ce mastodonte qu’il a tant contribué à faire grandir. Alors il est évidemment tout à fait logique que ses volontés soient scrupuleusement respecté. Tout le monde lui doit bien cela, et même plus encore.
