Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Après une vie mouvementée faite d’excès et de polémiques en tous genres, c’est en France que Pete Doherty s’est établi depuis plusieurs années. Et alors qu’il revient sur le devant de la scène avec la sortie d’un documentaire le concernant, l’enfant terrible du rock anglais a évoqué sa vie dans l’Hexagone. Et son avis sur les Français.
On ne compte plus les scandales, les arrestations, et les fois où il a frôlé la mort. Pourtant, Pete Doherty est toujours là. Le grand changement, il est intervenu à la fin de l’année 2019. Arrêté à Paris pour possession de cocaïne, son énième arrestation du genre, il se décide à laisser tomber la drogue pour de bon. Clean depuis 3 ans, le natif de Hexham revit… voire même un peu trop.
Pour compenser l’absence de drogue, Doherty mange beaucoup, et met (encore) sa santé en danger. Il a ainsi confié au Parisien ses soucis avec le diabète et le cholestérol :
L’héroïne et le crack… Je suis tombé là-dedans. Puis ce fut la cocaïne, la cigarette et l’alcool, et maintenant, c’est le fromage et le saucisson, et le sucre dans le thé… tout cela doit disparaître.
Pete Doherty élogieux avec les Français
S’il a troqué le fish and chips et le pudding contre le fromage et le saucisson, c’est parce que le chanteur des Libertines est installé en France depuis une dizaine d’années. Il passe notamment plusieurs mois du côté d’Etretat, où il laisse libre cours à sa créativité. Et pas question pour Doherty de cracher dans la soupe vis-à-vis des Français, pourtant souvent décrits comme râleurs et pénibles :
Je ne vois pas trop le côté grognon des Français. Je crois qu’ils sont juste incompris. Je les aime bien.
Mieux dans sa peau que par le passé, l’artiste veut quoiqu’il en soit porter un message d’espoir : oui, il est possible de se sortir des méandres de la drogue, même après être tombé très bas. La sortie du documentaire « Stranger in my own skin », disponible depuis ce lundi, s’inscrit en ce sens.
Et bien qu’il soit conscient que « la mort (le) guette », à seulement 44 ans, il restera à tout jamais fier du chemin parcouru depuis sa déchéance :
Pendant des années, c’était impossible d’arrêter. Je passais parfois quelques mois sans. Je faisais une cure, et je retombais dedans juste après. Maintenant, ça fait quatre, cinq ans. Je vois qu’une autre vie est possible. C’est un miracle pour moi. L’espoir et l’amour sauvent. Même si tu n’es jamais complètement sauvé.
La musique guérit, elle a un pouvoir bien plus fort que n’importe quelle drogue qui existe.
Si rien n’est jamais définitivement gagné en termes d’addiction, Pete Doherty a réussi un virage impressionnant en quelques années à peine. Souhaitons-lui de continuer à s’épanouir en France, où il a trouvé sa seconde maison, et à rester en bonne santé le plus longtemps possible.