Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Après 14 saisons passées en NBA et pas moins de 247 sélections en équipe de France, le jeu de Boris Diaw ne renferme a priori plus aucun mystère. Et pourtant, il s’avère que l’ancien intérieur tricolore était capable de folies dont personne ne l’aurait soupçonné.
Si les fans français et américains devaient le résumer en un mot, ils utiliseraient sans doute des termes comme « polyvalent » ou « versatile ». Il faut dire que Boris Diaw s’est avant tout fait remarquer sur les parquets grâce à sa panoplie de joueur complète. Les failles que renfermait son jeu se voulaient donc rares, mais pas inexistantes. Or, l’un des défauts qui a pu lui être reproché dans sa carrière l’aurait été à tort.
L’incroyable récit sur le talent caché de Boris Diaw
Membre proéminent du front office des Suns pendant 17 saisons, David Griffin fait partie des artisans de la venue de Diaw à Phoenix, en 2005. Dans un entretien accordé des années plus tard à Marc Stein et ESPN, il a dès lors pu rétablir une vérité improbable à son sujet :
Les gens ne savent pas à quel point il est athlétique.
Une affirmation qui peut paraitre extrêmement surprenante lorsqu’elle fait référence à Babac, dont la liste des nombreuses qualités n’a jamais renfermé celle-ci. Et pourtant, Griffin sait de quoi il parle, puisqu’il a vu de ses propres yeux que l’ancien capitaine des Bleus cachait bien son jeu :
Boris est arrivé un jour à la salle d’entrainement en claquettes et avec son traditionnel cappuccino à la main, ce qui s’apparentait à sa routine matinale.
C’était pendant les workouts pré-Draft. Du coup, il a vu la machine Vertec et a demandé ce que c’était. On lui a dit qu’elle permettait de mesurer votre détente verticale en se basant sur le nombre de barres que vous êtes capable de toucher. Il a demandé quel était le record en la matière, et on lui a répondu que Amare (Stoudemire) avait réussi à toucher toutes les barres.
Il a posé son cappuccino, enlevé ses claquettes et les a toutes touchées dès son premier essai. Ensuite, il a calmement remis ses claquettes, repris son cappuccino et est parti en disant, « Ce n’était pas difficile. »
Autant dire que le Prédisent était capable de monter en très haute altitude lorsqu’il le souhaitait, même si cela ne sautait pas forcément aux yeux sur les parquets NBA. Surtout sur la fin de sa carrière :
#NBA #NBAPlayoffs2017 Defense ⏩Offense Boris Diaw dunk 👌 💪 🏀🏀@utahjazz vs @LAClippers Game 7⃣ pic.twitter.com/mXx3152OVb
— _Alexis Bullen_ (@alexis_bullen) April 30, 2017
Malgré les quelques kilos superflus qu’il a longtemps trainés, Boris Diaw se montrait donc capable de s’élever aussi haut qu’un athlète tel que Amare Stoudemire. Un récit qui pousserait presque à regretter qu’il ne l’ait jamais vraiment montré sur le terrain.