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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
À quelques semaines de son second combat professionnel en boxe, Francis Ngannou est un homme épanoui. Il apprécie d’autant plus sa situation qu’il aurait pu tout perdre en quittant l’UFC. Il est revenu sur le sujet devant la légende de l’équipe de France Thierry Henry.
Francis Ngannou est la preuve même que la patience et la persévérance sont des qualités vitales sur la route du succès. En effet, il a dû attendre ses 37 ans pour ouvrir le chapitre le plus glorieux de sa carrière, et il l’écrit grâce à son seul courage. Alors que personne ne lui prédisait cet avenir hors du commun, il est aujourd’hui une figure majeure dans le monde de la boxe professionnelle.
Si c’est en MMA qu’il s’est fait connaitre et qu’il s’est construit sa réputation, le Camerounais a toujours eu pour rêve de monter dans le ring, comme Mohamed Ali, Joe Frazier ou d’autres légendes. Il a donc décidé de suivre son instinct, même si cela a entrainé un divorce mouvementé avec l’UFC, organisation qui n’a pas l’habitude d’être bousculée par ses champions.
Francis Ngannou en rajoute une couche sur l’UFC
Voyant qu’il ne pourrait pas exaucer son voeu tant qu’il travaillerait avec Dana White, le Predator a décidé de rendre sa ceinture et de partir au sommet afin de trouver une nouvelle maison qui lui permettrait d’alterner entre MMA et boxe. Un choix plus que payant, sur lequel il est revenu dans l’émission « The Bridge », présentée par le footballeur Aurélien Tchouaméni. Devant Thierry Henry notamment, il s’est livré :
Avant même de commencer les négociations avec l’UFC, je savais que je ne pourrais pas gagner ce combat, mais je voulais quand même me faire entendre. Le plus important pour moi, c’était d’être intransigeant sur ce que je voulais réellement. Je me suis dit : « Si je dois retourner en Afrique et tenir une ferme, alors je vais le faire, parce que j’aime être à la ferme. » Combattre n’est pas ce qui me définit en tant que personne.
Je sais que je peux faire autre chose et quand même être heureux. Tant que je fais les choses que je décide de faire, je vais être heureux. Je n’ai pas besoin d’être un champion du monde pour toucher au bonheur. Je n’ai pas besoin d’être sur les plateaux non plus. Tant que je donne tout ce que j’ai, je vais être heureux.
Francis Ngannou ne se voit pas comme un simple combattant, il n’a pas besoin de ça pour être heureux, et c’est la raison pour laquelle il a pu tenir tête à Dana White et l’UFC il y a quelques mois. Il était prêt à tout quitter et à retourner chez lui au Cameroun si nécessaire, tant qu’il restait fidèle à ses valeurs et ses principes. Un grand champion, mais surtout un grand homme.
Parce qu’il était prêt à tout perdre lors de ses négociations avec l’UFC, Francis Ngannou doit particulièrement apprécier sa situation actuelle. Il est une superstar du MMA, un boxeur respecté et convoité, tout ce dont il rêvait.
