Par Guillaume K. | Journaliste sportif
En seulement quelques combats, Cédric Doumbé s’est imposé comme une référence du MMA en France. Mais pour grandir encore, il va devoir s’exporter et briller Outre-Atlantique. Son manager s’est exprimé à ce sujet avec une confiance qui colle bien à « The Best ».
Cédric Doumbé est aujourd’hui une immense star en France, c’est indéniable. Ses vidéos font des millions et des millions de vues sur les différents réseaux sociaux, il est désormais invité sur les plateaux pour parler à un public plus large, il vient de remplir l’Accor Arena en quelques minutes pour son prochain combat… Le placer en tête d’affiche du MMA dans l’Hexagone n’a rien de fou.
Le problème pour lui et son équipe, c’est que la France n’est pas le monde, et hors de nos frontières, son nom n’a pas la même résonance, loin de là. Oui, les spécialistes des sports de combat aux États-Unis le connaissent et le suivent avec un intérêt particulier. Mais dans une sphère un peu plus large, « The Best » ne profite par exemple pas de l’exposition d’un Benoît Saint-Denis, qui s’apprête à affronter une légende en co-main event de l’UFC 299 !
Cédric Doumbé limité dans sa communication aux US ?!
La situation ne va sans doute pas s’arranger, car comme l’explique l’acteur Manu Ferrara, le combat contre Baysangur Chamsoudinov n’aura pas un impact monstre Outre-Atlantique. Pas d’inquiétude pour autant dans le clan Doumbé, puisque son manager a déjà quelques idées pour lui permettre d’exploser dans le pays de l’Oncle Sam. Il s’est exprimé auprès de Fight Minds :
Je ne suis pas inquiet du tout. Aux États-Unis il n’y aura pas l’histoire avec Fernand Lopez, mais il y a des sujets très simples qu’on a créés sur les derniers combats qui sont facilement réplicables. On a utilisé l’IA pour faire une fausse interview de Jordan Zebo avec « La Sueur ». Imagine avec Joe Rogan. Si je vois ça je n’ai qu’une envie, c’est cliquer. Juste ça, ils ne l’ont jamais vu. Pareil avec le poster sur l’Arc de Triomphe, imagine la même chose sur Times Square.
La narration dépend beaucoup de l’adversaire, donc on adaptera nos angles. Je ne suis pas du tout inquiet, et au contraire moi je serais heureux de sortir de l’aspect « Good Job ». À un moment on a aussi envie d’innover. Cédric sera très bon là dedans. Après, il n’est pas limité en anglais parce qu’il le parle, mais il n’a pas la réthorique qu’il a en français. Il est brillant. En anglais ce n’est pas le même sens de la punchline.
Pour David Foucher, manager de Cédric Doumbé, la transition vers les États-Unis ne sera pas si difficile, puisque les méthodes de communication employées en France ne seront pas moins efficaces là-bas. Il n’y aura plus cette rivalité ambiante avec Fernand Lopez et le MMA Factory, mais il pourra toujours se servir de l’IA pour se moquer d’un adversaire par exemple. Affaire à suivre.
Pour le moment, Cédric Doumbé est un grand combattant en France, pas forcément dans le monde. Mais dans son entourage, on pense qu’il pourra s’exporter assez facilement, puisque sa communication est globale.