Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Depuis son premier jour dans une cage de MMA, Benoît Saint-Denis sait qu’il veut en faire son métier et décrocher des titres dans les grandes organisations. Mais sa passion ne lui enlève pas son objectivité, alors il a dévoilé ce qu’il aimait le moins dans sa carrière.
Alors que certains passent une vie à s’entrainer et n’arrivent jamais à atteindre le très haut niveau, en France, plusieurs combattants s’illustrent et se distinguent par leur apprentissage extrêmement rapide du MMA. Le premier c’est Ciryl Gane, évidemment, qui s’est lancé dans la discipline en 2018 et qui est aujourd’hui l’un des meilleurs poids lourds de la planète.
L’autre exemple, c’est celui de Benoît Saint-Denis, qui a découvert les arts martiaux mixtes la même année, alors qu’il était encore un membre des forces spéciales de l’armée française. 15 jours après son premier entrainement, il remportait d’ailleurs un tournoi amateur et se rendait compte qu’il ne voulait plus rien faire d’autre de sa vie. Après seulement 15 combats professionnels, il est déjà aux portes de la gloire à l’UFC.
Benoit Saint-Denis parle du cutting en MMA
Mais attention, ce n’est pas parce qu’il est passionné et qu’il gagne sa vie grâce au MMA qu’il n’a pas un regard critique sur la discipline. La preuve, lors d’une vidéo disponible sur la chaine YouTube « Le Parcours », il explique brièvement ce qu’il n’aime pas forcément dans son quotidien. Comme beaucoup, il redoute un peu la période du cutting.
Moi je combats en moins de 70 kilos. Alors on fait ce qu’on appelle le cutting, comme on combat 36 heures après la pesée officielle. En ce moment je pèse 83 kilos par exemple. Je descends pour la pesée, et je combats généralement à 80 kilos dans la cage. Par exemple le record de reprise de poids c’est de 14 kilos, c’était chez les poids moyens.
Moi je perds 4 ou 5 litres d’eau pendant ma période de cutting. Avec mon régime alimentaire je descends à 75, et après je perds le reste en flotte. Je dois faire autant de cuttings que de combats. C’est chiant. C’est vrai que c’est chiant. Moi j’aimerais bien que ce soit comme dans d’autres disciplines où tu perds seulement 3 ou 4 kilos. Tu fais juste la diète et un peu d’eau et c’est bon.
Benoît Saint-Denis est naturellement un poids moyen, c’est à dire un combattant entre 77 et 84 kilos. Sauf qu’à l’UFC, il est obligé de s’infliger une perte de poids drastique avant chaque combat pour descendre et affronter des adversaires qui en font de même. Il n’aime pas forcément le côté extrême de la manoeuvre, il préfèrerait perdre seulement quelques kilos avec une diète.
Comme de nombreux combattants, Benoit Saint-Denis redoute un peu la période de cutting avant ses combats. Et le pire, c’est qu’il a la chance de perdre et de reprendre assez facilement, là où d’autres souffrent réellement.