Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Si Benoît Saint-Denis est reconnu pour ses skills au MMA, l’étoile montante de l’UFC n’hésite pas non plus à donner son avis tranché sur la société française. Lors d’une récente apparition sur la chaîne Youtube LEGEND, il a d’ailleurs abordé le cas de la police française, expliquant pourquoi il ne pourrait jamais en faire partie.
On dit souvent que les combattants MMA sont des guerriers, de véritables machines de guerre, mais ce constat s’applique tout particulièrement à Benoît Saint-Denis. Et pour cause, le Nîmois a littéralement servi dans l’armée avant de s’orienter vers l’octogone, ayant notamment fait partie des Forces Spéciales françaises avec lesquelles il a participé à de nombreuses opérations militaires, notamment en Afrique.
BSD sans détour sur une carrière dans la police nationale
Habitué des interventions musclées et de l’usage d’armes en tout genre, le phénomène des poids légers n’est donc pas du genre à rester inactif quand quelque chose le dérange. C’est un homme d’action en bonne et due forme, ce qui se traduit parfaitement dans son style de combat ultra-agressif. Invité de la chaîne Youtube LEGEND, il s’est d’ailleurs montré honnête sur une possible reconversion dans les forces de l’ordre.
Benoît Saint-Denis : Je n’étais pas leur deuxième père mais par contre, quand y’avait des bagarres, j’ai toujours défendu mes frères. (…) Je sais pas, je me battais beaucoup en début d’année, contre le caïd de la classe souvent. Et une fois que je m’étais battu, en général y’avait plus de bagarres jusqu’à la fin de l’année parce que ça se passait bien. En général, tu marques la classe de ton empreinte pour le restant de l’année.
LEGEND : Tu te battais pour les autres, tu disais que t’étais contre l’injustice. Si tu voyais des gars qui embêtaient un mec qui n’avait rien demandé…
Benoît Saint-Denis : Voilà, exactement, c’est un truc qui m’a toujours insupporté, j’ai jamais réussi à vivre… d’ailleurs j’aurais jamais pu travailler dans la police pour ça, aussi. Parce que je trouve qu’aujourd’hui, la justice n’a pas toujours les moyens d’avoir le répondant efficace à des fois des choses banales, des choses simples qui sont dans la vie quotidienne.
Quand t’es gamin, tu te bagarres une fois contre le caïd, après y’a plus de caïd pour le restant de l’année. Je pense que (être policier), ça n’aurait pas été compatible avec ma mentalité, peut-être policier aux États-Unis plutôt qu’en France. J’adore notre pays qui est un pays magnifique, qui a un rôle social ultra-important mondialement…
Par contre effectivement, bon après ils ont un degré de violence, j’envie pas les Américains ni la vie là-bas. Mais effectivement en France, la justice c’est l’extrême inverse des États-Unis, ils sont entravés par beaucoup, beaucoup de choses. C’est bien mais parfois un poil trop, ça aurait été difficile pour moi parfois d’avoir l’opportunité, les moyens d’appliquer les choses et de ne pas pouvoir le faire pour plein de raisons anecdotiques.
À l’époque où il servait dans les Forces Spéciales, Benoît Saint-Denis jouissait évidemment d’une liberté d’action bien plus élargie que les policiers français quand il était sur le terrain. C’est pour cela qu’il ne se sent pas capable de remplir cette fonction et qu’il a préféré se tourner vers les sports de combats. Un choix judicieux, à priori.