Par Guillaume K. | Journaliste sportif
En débarquant à San Antonio cet été, Sidy Cissoko et Victor Wembanyama ont perpétué la longue tradition de joueurs français passés par la franchise texane. Grand patron des Éperons, Peter Holt a d’ailleurs abordé le cas de l’Hexagone lors de son passage sur la chaîne BeIN Sports.
Vainqueurs des Wizards cette nuit (131-127), les Spurs peuvent se réjouir : ils ne sont plus l’avant-dernier bilan de la NBA cette saison. Ce succès leur a en effet permis de passer devant les Hornets alors qu’ils affichent désormais 8 victoires pour 34 défaites. C’est loin d’être fameux et il y a encore énormément d’axes d’amélioration au sein de l’effectif, mais il y a tout de même de quoi être optimiste pour la suite.
En effet, la franchise peut d’ores et déjà être sûre qu’elle compte dans ses rangs son leader pour la prochaine décennie, avec Victor Wembanyama. le pivot s’est imposé comme un taulier défensif en menant la ligue aux contres et prend de plus en plus d’assurance sur le plan offensif, malgré un temps de jeu réduit. Au passage, il perpétue la longue tradition de joueurs estampillés FIBA et surtout français sur place.
Peter Holt honnête sur la connexion Spurs-Europe
Tony Parker, Boris Diaw, Ian Mahinmi, Nando De Colo, Joffrey Lauvergne et donc désormais Wemby et Sidy Cissoko : les Spurs sont devenus la destination n°1 des Tricolores depuis plus de 20 ans. Pas étonnant quand on sait que les scouts scrutent énormément le marché européen. Invité de l’émission NBA extra, le propriétaire Peter Holt affirme que c’est parce que les philosophies de jeu se ressemblent énormément :
Je pense que les fans s’intéressent aux joueurs qu’ils connaissent, mais il y a aussi des similarités uniques dans la manière de jouer. On est une équipe très collective et qui veut faire bouger le ballon, sur les 15 derniers matchs on est parmi les meilleures équipes de la ligue au nombre de passes décisives. Je pense que les fans européens apprécient ça, ils aiment le mouvement de ballon.
Bien évidemment, les joueurs prennent du plaisir en faisant ça, mais il faut aussi mener l’équipe à la victoire. Jouer comme ça, c’est un type de basket-ball que nous adorons et on est bon dans cette configuration, et je pense que c’est excitant pour les fans français.
Difficile de ne pas être d’accord avec cette analyse du grand patron de San Antonio.
En effet, le jeu des Éperons a toujours été comparé à ce qui se faisait parfois en Europe, avec énormément de mouvement de ballon et un collectif qui prime souvent sur les individualités. Ce n’est pas fait pour tout le monde et ça ne marche pas toujours, surtout si le talent manque comme lors de ces dernières années, mais cela reste un système bien plus facile à intégrer pour les athlètes issus du Vieux Continent.
On espère bien évidemment que Victor Wembanyama suivra le même chemin que Tony Parker, qui a gagné quatre titres avec les Spurs et qui a même été MVP des Finales avant de voir son maillot y être retiré. Quand on observe son talent sur les parquets, on se dit même qu’il a le potentiel pour faire encore bien plus que ça s’il est bien entouré.