Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Pour sa première saison en NBA, Victor Wembanyama apprend logiquement beaucoup. Non seulement vis-à-vis de son jeu, de celui développé dans la ligue, mais aussi de sa personnalité. C’est d’ailleurs sur cet ultime sujet qu’il s’est épanché dernièrement.
Parce que le talent ne fait pas tout dans le sport, mieux vaut avoir la tête bien faite pour y rencontrer du succès. Cela tombe bien, puisque Victor Wembanyama remplit a priori les deux critères. Le premier peut s’apercevoir sur les terrains de NBA, qu’il éclabousse de son génie depuis quelques mois désormais. Le second s’observe davantage dans ses déclarations, mais aussi dans son comportement et ses réactions.
Le rapport particulier de Wembanyama avec sa hype
Depuis son arrivée dans la ligue, Wembanyama représente une véritable attraction peu importe où il passe. Un statut qui ne fait que s’accroitre au fur et à mesure de la saison et de ses grosses performances. À ce titre, même les fanbases des franchises les plus mythiques se ruent dans les salles afin d’avoir la chance de l’observer. Y compris durant ses échauffements, comme cela a été le cas ce mercredi à Boston :
Superstar-level crowds are out at TD Garden to watch Victor Wembanyama warm up pic.twitter.com/bkEyLeSmHN
— Jack Simone (@JackSimoneNBA) January 17, 2024
Malgré la présence de la star locale Jayson Tatum sur le parquet, c’est bien le jeune intérieur français qui a reçu le plus d’attention au TD Garden. Un phénomène sur lequel il a été invité à s’exprimer en conférence de presse d’après-match :
À vrai dire, je me suis fait la remarque pendant l’échauffement. J’ai remarqué qu’il y avait vraiment beaucoup de caméras de notre côté du terrain.
Simple rookie de 20 ans, Wemby aurait pu être perturbé par le fait d’être aussi scruté. Or, il avoue avec étonnement rester très indifférent face à cela :
Je trouve ça marrant de voir à quel point je n’en ai vraiment rien à faire et que ça ne m’affecte pas du tout. Ça m’a même surpris que j’y prête aussi peu d’attention et que ça ne change pas ma routine ou mon attitude. J’imagine que je pourrais dire que je suis bâti pour ça, mais ce n’est pas ce que j’aime. Par contre, j’adore le sport, j’adore le fait d’être un sportif et ça fait partie du job.
Plus qu’un simple athlète, l’international tricolore a pour but de marquer l’histoire du basket et s’est donc fendu d’une punchline à ce sujet pour conclure sa réponse :
J’essaie de faire partie des meilleurs et les meilleurs reçoivent toujours ce genre d’attention.
Déjà très exposé et surveillé avant son départ de France, Victor Wembanyama fait cependant l’objet d’une attention encore plus démente désormais aux États-Unis. Or, contrairement à ce qu’il pouvait craindre, cela n’aurait soi-disant aucun effet sur lui.