Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Aujourd’hui la NBA est dominée par les joueurs étrangers, et ce n’est pas près de changer. Ce constat inquiète forcément Outre-Atlantique, et une jeune pépite de la ligue a décidé d’expliquer d’où venait cette prise de pouvoir majoritairement européenne.
Pendant de longues décennies, les Américains ont aisément marché sur la planète basket grâce à des qualités athlétiques au-dessus de la moyenne. Par exemple, lors des Jeux Olympiques de Barcelone en 1992, absolument aucun pays n’a pu résister à la domination physique de Michael Jordan, Charles Barkley, Karl Malone ou encore Clyde Drexler. Ils n’avaient pas que ça pour eux, évidemment, mais c’était un avantage certain.
Sauf qu’avec le temps, les autres nations ont commencé à produire des athlètes au moins aussi impressionnants que les Américains, et c’est peut-être ce qui explique la situation actuelle en NBA. En effet, les meilleurs joueurs sont majoritairement étrangers, et ils ajoutent à leur physique une compréhension du jeu assez poussée. C’est un phénomène qui devrait encore se développer avec l’émergence de jeunes comme Alperen Sengun et Franz Wagner.
Franz Wagner cash sur la formation européenne
Ce dernier a été interrogé sur le sujet lors de son passage dans le podcast de JJ Redick. L’ancienne gâchette du Magic et des Clippers étant un vrai savant de la balle orange, il s’est demandé pourquoi les Européens arrivaient de plus en plus forts dans la grande ligue. Pour le jeune champion du monde la réponse est plutôt simple :
Est-ce que la différence dans l’altruisme entre l’Europe et les US vient de la formation ? Oui évidemment. C’est à 15 ans que j’ai commencé à jouer le pick and roll en club. En Europe on grandit en jouant un basket différent. On redouble les passes, on coupe vers le panier, on doit mettre du mouvement. Il y a une structure de jeu, des principes forts, mais pas des systèmes prédéfinis.
En Europe il faut apprendre à lire le jeu, lire les espaces sur le terrain, et donc apprendre à faire des passes. Un exercice qui était populaire, c’est que pendant les matchs à l’entrainement, une équipe qui enchainait 10 passes sur une possession marquait 1 point. Mettre un panier n’était pas le plus important, il fallait passer et bouger mieux que ton adversaire.
Pour Franz Wagner, la manière dont les Européens apprennent à jouer au basket explique la différence de niveau entre eux et les jeunes américains aujourd’hui. Ici les clubs mettent l’accent sur la compréhension et les déplacement, alors que le 1 contre 1 est mis en avant Outre-Atlantique. Ils vont peut-être devoir changer leur approche à l’avenir…
Là où les Américains ne jurent que par l’isolation et le duel individuel, les Européens comprennent la science du mouvement sur le terrain. Pour Franz Wagner, c’est ce qui ferait la différence aujourd’hui au plus haut niveau.