Par Guillaume K. | Journaliste sportif
LeBron James est l’un des joueurs les plus dominants physiquement de l’histoire de la NBA. D’ailleurs, à 39 ans, il continue de regarder ses jeunes adversaires dans les yeux au niveau athlétique. Mais pour un grand dirigeant, il y aurait au moins une centaine d’hommes comme lui en Afrique.
Depuis quelques années désormais, les étrangers prennent d’assaut la NBA. Luka Doncic, Nikola Jokic, Giannis Antetokounmpo, Joel Embiid… Tous ces grands noms s’invitent dans la course au titre de MVP saison après saison, et surtout, ils décrochent des bagues. Les trois premiers partagent d’ailleurs un gros point commun : leur apprentissage du basket dans le système européen.
Si Embiid est né et a grandi au Cameroun, c’est bien dans un lycée et dans une université américaine qu’il s’est formé, tout comme son compatriote Pascal Siakam. Ils sont la preuve que le continent africain regorge de grands talents dans tous les sports, mais qu’ils ont juste besoin de meilleures infrastructures pour exprimer pleinement leur potentiel.
L’Afrique, continent d’avenir pour la NBA ?
C’est une chose que le patron des Raptors Masai Ujiri sait pertinemment, et c’est la raison pour laquelle il s’intéresse et s’implique dans le développement du basket en Afrique. Pour lui, comme il l’a expliqué lors de son passage dans l’émission de Tony Parker sur Skweek, il y aurait des centaines de LeBron James qui attendraient leur heure sur le plus vieux des continents.
Je dis toujours cette chose, et je le dis de manière très respectueuse : en Afrique, il y a des centaines de LeBron James qui marchent dans les rues, ils n’ont simplement jamais eu la chance de toucher un ballon. Certains ont 50 ans, d’autres 15 ou 25. Mais ce physique, la manière dont ils sont construits… Je suis certain que je peux trouver 50 gars aussi costauds que LeBron en Afrique.
Ce n’est un secret pour personne, LeBron James a basé une bonne partie de sa domination sur ses qualités athlétiques hors du commun. Il est plus imposant, plus rapide, plus solide qu’une grande majorité de ses adversaires, ce qui lui a toujours permis de faire sa loi. Mais pour Masai Ujiri, en Afrique, nombreux sont ceux qui pourraient regarder le King droit dans les yeux à ce niveau.
C’est donc la raison pour laquelle il tente de développer le basketball sur le continent. Le football est et restera longtemps le sport dominant, mais avec des exemples comme Joel Embiid et Pascal Siakam, certains jeunes pourraient être inspirés, au Cameroun ou dans d’autres pays. L’Europe domine aujourd’hui, mais qui sait, dans 30 ans ce seront peut-être les Africains au sommet de la hiérarchie.
L’Afrique est une terre pleine de ressources, qui ne demande qu’à exploser sur le devant de la scène. Pour Masai Ujiri, avec un bon développement, le continent pourrait prendre d’assaut la NBA et sortir plusieurs LeBron James.