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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Malgré ses plus de 40 ans de carrière et les nombreux qu’elle a accumulés, Josiane Balasko n’est toujours pas rassasiée. À l’affiche d’un nouveau film, « Captives », elle estime d’ailleurs avoir un avantage sur certaines des autres actrices de sa génération : son physique. Et elle l’a fait savoir avec son franc-parler habituel.
Avec près d’une centaine de films au compteur, de nombreux projets au théâtre et 3 Césars remportés, Josiane Balasko n’a plus grand chose à prouver dans le monde du cinéma. Pourtant, la septuagénaire continue de maintenir un rythme assez soutenu de tournage, elle qui a notamment joué dans deux longs-métrages en 2023. Une belle revanche ? Oui, pour une raison assez évidente.
Dans les années 1980 et 1990, en effet, Balasko avait parfois été critiquée sur son physique – on pense notamment à la question d’une grande violence posée par Anne Sinclair. Jamais atteinte par les critiques, Balasko estime au contraire aujourd’hui que son physique finalement banal, de madame tout-le-monde, lui permet de prolonger sa carrière.
Josiane Balasko assume totalement son physique et s’en réjouit
Invitée de « C A Vous » ce mardi soir pour promouvoir « Captives », elle a ainsi déclaré à propos de ses rôles récents :
Le panel s’est élargi déjà parce que je ne suis pas morte. C’est important. Je suis toujours là. Je peux jouer des choses que parfois d’autres comédiennes ne peuvent pas jouer parce qu’elles n’ont plus le physique. Elles l’avaient avant mais elles ont voulu le garder donc elles ne l’ont plus.
Et moi j’ai mon physique donc je peux jouer des grands-mères, je peux jouer des mères, des femmes du peuple…
Il y a quelques temps, déjà, l’acolyte de Thierry Lhermitte, Gérard Jugnot et consorts avait profité de son passage dans « Les rencontres du Papotin » pour étayer son point de vue :
(À l’époque), les jeunes filles jouaient des jeunes premières. Il n’y avait pas de rôles pour des filles qui n’étaient pas blondes aux yeux bleus, ou brunes, pulpeuses. Je me trouve plutôt normale, je me suis toujours trouvée dans la moyenne, pas belle, pas laide.
Pourquoi est-ce qu’il y a des garçons qui n’ont pas des physiques terribles et qui jouent ? Et pourquoi ça ne serait pas la même chose pour les filles ? Je voulais me créer mes propres rôles, parce qu’il n’y en avait pas à l’époque. J’ai créé des personnages qui font rire. On fait plutôt rire avec les défauts qu’avec les qualités. On fait plutôt rire parce qu’on tombe, parce qu’on glisse sur une peau de banane que parce qu’on fait un pas de danse très joli.
Bien dans sa tête et dans son corps, Josiane Balasko continue d’enchaîner les films qui lui plaisent, avec un talent qui ne se dément pas. Une belle revanche pour celle que certains ont critiqué à tort. Reste à lui souhaiter de perdurer ainsi le plus longtemps possible, tant qu’elle en a l’envie !
