Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Considéré comme l’un des plus grands espoirs de la NBA, Victor Wembanyama a dans un premier temps parfait son apprentissage en France. Il est d’ailleurs récemment revenu sur l’une des épreuves avec laquelle il a dû composer sur place.
Malgré l’immense réservoir dont dispose l’Hexagone, il en incarne sans aucun doute l’élément le plus prometteur. L’avenir du basket français repose en effet dans les mains de Victor Wembanyama, qui a déjà su s’imposer chez les Bleus à 20 ans à peine. C’est cependant loin de son pays natal qu’il évolue désormais la plupart du temps, lui qui a rejoint les rangs de la NBA et des Spurs en juin dernier.
Entouré d’immenses attentes à San Antonio, le jeune intérieur tricolore peine pour l’heure à porter sa franchise. Cette dernière reste ainsi clouée à la dernière place de la conférence Ouest (5-30), même si son rookie star parvient à s’illustrer en compilant les incroyables records. La culture qu’il y découvre se révèle toutefois bien différente de celle qu’il a toujours connue, et sur laquelle il est récemment revenu.
Victor Wembanyama honnête sur sa vie passée en France
Au sortir sa grosse prestation réalisée à Cleveland, dimanche, Wembanyama a fait le point sur sa progression en conférence de presse, et estime avoir beaucoup évolué depuis son arrivée dans la ligue :
Bien sûr. Je pense, oui. Je reste jeune donc je m’améliore chaque jour et ce sera la même chose mois après mois. Ce qu’il y a de bien, c’est que je ne sais même pas à quel point ma marge de progression est importante.
Je peux encore tellement m’améliorer. C’est ce que j’essaie de faire à chaque match, chaque semaine et chaque mois.
Dans ce contexte, le natif du Chesnay a notamment pu évoquer les différences qu’il a pu constater entre la culture du développement aux États-Unis et en France, où tout n’était pas forcément idéal à cet égard selon ses dires :
La chose la plus dure en tant que jeune joueur de plus de 2m10 en Europe et en France, c’est que là-bas, il y avait toujours une sorte de challenge à relever, à savoir de rester fidèle à qui je suis et à mon jeu. En tant que grande personne, parfois, c’était difficile de se déplacer et de shooter. C’était dur de tout apprendre sur le parquet, mais il fallait s’accrocher. Maintenant, je suis dans un lieu sûr pour ça.
Si les freaks de son genre seraient presque légion outre-Atlantique, cela n’était pas vraiment le cas en Betclic ÉLITE et en EuroLeague. À ce titre, les aménagements pour des joueurs de sa taille n’étaient pas toujours présents, tout comme les programmes d’apprentissage n’étaient pas forcément adaptés à sa morphologie. Il se félicite dès lors de se trouver dans un environnement plus adapté à lui et à son amélioration.
Bien évidemment reconnaissant envers les formateurs et autres entraineurs qu’il a connus en France, Victor Wembanyama considère malgré tout la NBA plus compatible avec son développement. Ne lui reste plus qu’à le prouver sur le terrain.