À 50 ans, Harry Roselmack honnête : « Ma couleur de peau ? Je fais…

Harry Roselmack
Clique TV (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Homme de télévision et écrivain à succès, Harry Roselmack restera à tout jamais le premier journaliste noir à avoir présenté un JT à une heure de grande écoute. Et s’il ne souhaite pas à être constamment ramené à sa couleur de peau, le Tourangeau a accepté d’évoquer le sujet en longueur lors d’un entretien récent sur les ondes de France Bleu. Avec beaucoup d’honnêteté.

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S’il est moins en vue que lorsqu’il présentait le journal télévisé de TF1, Harry Roselmack est toujours aussi actif, voire même encore plus. Aux commandes de « Sept à huit », qu’il incarne à la perfection depuis plusieurs années, le père de 3 enfants a également sorti 4 livres, dont le dernier, intitulé « Il n’est pas trop tard pour naître », est disponible depuis fin septembre 2023. Mais quoiqu’il fasse, difficile d’échapper à sa couleur de peau.

Harry Roselmack se confie sur le racisme et sa couleur de peau

Invité de l’émission « Dans le rétro » sur France Bleu récemment, il s’est d’ailleurs confié sur l’expérience de racisme la plus marquante qu’il ait vécue. Il était alors âgé de 4 ans, et si ses parents n’ont pas forcément réagi sur le moment, lui n’a jamais oublié cette expérience troublante :

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C’est l’un des très rares souvenirs que j’ai d’agressions racistes que l’on ait eues à subir. C’est resté un peu un non-dit parce qu’on n’en a pas vraiment reparlé avec mes parents, mais j’ai ce souvenir de petit garçon qui a été marqué par ce fait-là et je crois que c’est sans doute la première fois que j’ai compris que ma couleur pouvait poser problème à d’autres personnes.

J’imagine que ça a marqué mes parents aussi, mais on n’en a pas parlé. C’est peut-être aussi une façon de passer outre, de continuer à avancer et de ne pas s’arrêter là-dessus.



Ne pas trop s’attarder sur le sujet : une méthode que semble privilégier Harry Roselmack dès lors qu’il est confronté à des situations aussi déplorables. Pour autant, il ne souhaite adopter une posture victimaire, et mettre tous ses échecs ou toutes ses déceptions sur le compte d’un prétendu racisme. C’est ce qu’il a clairement expliqué :

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Je fais très attention à ne pas faire de ma couleur de peau une excuse facile lorsque je suis heurté à un refus, à quelque chose qui ne va pas dans mon sens. Je fais toujours très attention avant de considérer que c’est à cause de ma couleur de peau. Il y a tellement de raisons qui peuvent être que j’essaye de les privilégier, à moins que je n’ai des preuves ou des déclarations qui me permettent de dire ça.

Mais si je n’ai pas ça, je ne privilégie pas cette hypothèse parce que je trouve qu’après on tombe dans une attitude victimaire et on finit par considérer que tout ce qui nous arrive de négatif est lié à notre couleur de peau. Or, c’est loin d’être vrai.

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Confronté très jeune au racisme, Harry Roselmack garde un regard mesuré sur les expériences qu’il a subies, et plus largement sur l’impact de sa couleur de peau dans son quotidien. Le quinquagénaire veut avant tout être connu pour son talent, plume à la main ou devant les caméras. Et de ce point de vue-là, il y a matière à faire bien des éloges !

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