Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Idole de toute une génération au début des années 2000, Lorie Pester a bien grandi depuis l’époque de « Ma meilleure amie » et de « Weekend ». Désormais mère de famille, la native du Val d’Oise a connu plusieurs épreuves ces dernières années, dont un combat qui a tout bonnement bouleversé sa vie. Et elle s’est confiée dessus avec franchise et transparente.
« La douleur ? Quelle douleur ? » C’est le nom du livre de Lorie Pester, qui sortira le 21 mars prochain. Le sujet est clair : aborder l’endométriose, maladie chronique dont elle a souffert de longues années, et qui lui a pourri la vie jusqu’à prendre une décision radicale. Avec son compagnon Yann Dernaucourt, elle a recouru à la PMA, ce qui lui a permis d’accoucher de sa fille unique en 2020. Mais par la suite, la situation s’est corsée.
Lorie se confie à coeur ouvert sur l’endométriose
En effet, celle qui est également comédienne aurait été tentée d’avoir un deuxième enfant, mais l’inconfort et les douleurs liées à l’endométriose sont tout bonnement devenues invivables suite à son accouchement. Dans le podcast InPower, après avoir rappelé ses galères durant sa première grossesse, elle a partagé sans tabou certains des grands obstacles qu’elle a dû traverser :
(Pendant la grossesse) c’était horrible, j’avais des piqûres d’hormones, je crois que j’étais surdosée donc c’était les montagnes russes. Un coup j’éclate de rires, cinq minutes après j’avais envie de sauter par la fenêtre, j’avais des nausées du matin jusqu’au soir…
Après l’accouchement, les douleurs sont revenues mais de plus belles et là, je ne pouvais plus, franchement !
Au pied du mur, et après une concertation au sommet avec son homme, Lorie a tranché :
Mon compagnon m’a dit que ce n’était plus possible, donc on a longtemps parlé pour savoir si on voulait un autre enfant. Yann avait déjà un petit garçon qui a 12 ans, donc à la maison a un garçon et une fille, c’est cool, c’est déjà bien. On a quand même des métiers où on bouge un peu dans tous les sens. Et moi, je ne me voyais pas repartir avec des piqûres d’hormones, une nouvelle FIV, franchement c’est épuisant.
C’est donc une très stressante opération à laquelle la chanteuse a dû recourir. Et si elle confie aujourd’hui, et heureusement, qu’elle « revit car (elle n’a) plus du tout mal », le souvenir des derniers instants avant l’intervention chirurgicale resteront gravés à jamais dans sa mémoire :
En plus de l’endométriose, j’avais de l’adénomyose qui est la cousine de l’endométriose sauf que c’est dans l’utérus. Et là, le seul moyen de l’enlever c’est d’enlever l’utérus. Une décision pas facile parce que même quand on en parle avec son compagnon, qu’on est sûre de soi, sur la table d’opération (…) j’étais encore en train de pleurer. C’est irréversible.
Parce qu’elle l’a connue de près, et parce que l’endométriose touche environ 2 millions de femmes en France, Lorie Pester a décidé d’utiliser son expérience et sa notoriété pour porter publiquement ce combat. Une démarche courageuse et méritante, dans l’attente de ce livre qui s’annonce poignant.