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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Connu pour être un énorme compétiteur, Shaquille O’Neal n’a jamais été le plus généreux en compliments. Mais quand il respecte un joueur, il ne fait pas les choses à moitié et il s’était d’ailleurs montré très clair au sujet de l’un de ses anciens adversaires, en 2016. Difficile de faire plus élogieux que ça.
Est-il le meilleur pivot de tous les temps ? La question peut se poser pour Shaquille O’Neal, même s’il a de sérieux concurrents avec Bill Russell ou encore Wilt Chamberlain. En compagnie de ce dernier, il est cependant incontestable que le quadruple champion a été le basketteur le plus dominant physiquement que l’on n’ait jamais vu en NBA. Personne ou presque n’était capable de freiner le mastodonte des années 90 et 2000.
Avec ses 2m16 pour près de 150 kilos quand il avait son poids de forme, l’ancien joueur des Lakers était tout simplement une force de la nature. En plus de ça, il était étonnamment agile et rapide pour un athlète au gabarit comme le sien, ce qui compliquait un peu plus la tâche à ses adversaires. En fin de compte, rares sont ceux à avoir vraiment su dominer le Big Aristote sur un match, voire sur sa carrière.
Tim Duncan couvert de louanges par Shaquille O’Neal
Parmi ses plus grands rivaux dans la raquette, on compte notamment des légendes comme Patrick Ewing ou encore Hakeem Olajuwon. Ce dernier, alors au sommet de son art, lui avait d’ailleurs infligé un sweep terrible lors des Finales 1994-95, gagnant ainsi le respect du Shaq. Quelques années plus tard, c’est un autre intérieur du Texas qui a eu le droit au même traitement, comme le Hall of Famer l’expliquait en 2016 :
Tim Duncan est le meilleur ailier-fort de tous les temps. Il était indestructible au poste d’ailier-fort. Rien ne pouvait le briser. Même la perte d’un titre ne pouvait pas le briser. Rien ni personne n’en était capable.
Des éloges énormes de la part du Big Diesel, pourtant souvent avare en compliments. Il ne s’était d’ailleurs pas arrêté là :
Vous savez comme je jouais. J’essayais toujours d’intimider les gars, de leur mettre des coups de coude, mais rien ne pouvait le perturber. Pour ce qui était de me donner du fil à retordre, il était juste derrière Hakeem Olajuwon. Pas forcément à cause de ses moves, mais à cause de son mental.
Un mental d’acier, voilà qui résume effectivement à la perfection la carrière de l’immense intérieur des Spurs.
Cinq fois champion avec San Antonio, le Big Fundamental est parvenu à dépasser Shaq dans cette catégorie, tout comme au nombre de MVPs de saison régulière. Comme un symbole, c’est aussi lui qui a oeuvré à mettre fin à l’hégémonie des Lakers, les éliminant en playoffs en 2003 alors que les Pourpres et Ors sortaient d’un three-peat. Il est donc évident qu’il ait impressionné le Big Cactus… et tout le monde avec.
Pas sûr que l’on revoit un jour un meilleur ailier-fort que Tim Duncan, tant l’avance qu’il a sur la concurrence (Charles Barkley, Karl Malone, Dirk Nowitzki ou encore Giannis Antetokounmpo) paraît immense. Ça se fait d’autant plus ressentir quand un client comme Shaquille O’Neal se montre aussi dithyrambique à son sujet.
