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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Alors que les Français sortent de plusieurs années très éprouvantes sur le plan financier, en raison notamment d’une inflation galopante et d’un contexte géopolitique très défavorable, les signes d’espoir commencent à pointer le bout de leur nez. Il faut dire que dans l’ombre, une grande bataille se joue actuellement. Et Michel-Edouard Leclerc est, passez-nous l’expression, chaud comme la braise !
Les courses seront-elles moins chères en 2024 ? C’est ce qu’espèrent tous les Français. Marqués par des derniers mois très compliqués, les foyers de l’Hexagone guettent le moindre signe d’amélioration avec attention. Et ça tombe bien, car, même s’il faut rester prudent, la lumière semble enfin se faire voir au bout du tunnel.
Michel-Edouard Leclerc déclare la guerre à l’inflation
En effet, tandis que Bruno Le Maire et le ministère de l’Economie font part d’une communication plutôt rassurante, évoquant une baisse de l’inflation, le célèbre industriel lui a emboîté le pas. Invité des « 4 Vérités » de France 2, Leclerc a fait le point sur les âpres négociations en cours entre les distributeurs et les industriels. Avec une petite rancoeur en musique de fond :
🔴🗣️ "On va casser la gueule à l'#inflation"
— Telematin (@telematin) January 2, 2024
Sur la hausse des prix, "rien n'est joué" pour Michel-Edouard Leclerc qui déplore que certains industriels "se sucrent trop" sur leurs produits. #Les4V @Leclerc_MEL pic.twitter.com/Awr6I7wWbK
Nous sommes dans une période de négociations. En France, toute la vie économique est balisée par un cycle de négociations annuelles. Les industriels et distributeurs se « fight », pour chercher respectivement des hausses de prix et des baisses de prix.
Sur ce plan-là, le patron de la première chaîne d’hypermarchés de France a tenu à rassurer les consommateurs :
Beaucoup d’industriels demandent encore des hausses de prix de 6% à 8%, mais je vous rassure : tous mes collègues de la distribution leur avons demandé de la déflation et de la baisse de prix, car ils s’étaient trop sucrés l’année dernière.
Très déterminé à ne pas flancher face aux industriels, qui ont pratiqué des hausses de prix excessives durant la grande période d’inflation d’après lui, Leclerc s’est montré plus combatif que jamais vis-à-vis de l’inflation. Et loin de ses éléments de langage assez feutrés qu’il utilise habituellement, il s’est laissé aller à une expression pour le moins imagée :
On va donc aller chercher des poches de baisses de prix, on va aller casser la gueule à l’inflation, et on va arriver à une inflation au moins moitié moins que l’année dernière en janvier ou février. Mais ce n’est pas gagné ! Ça va crier !
S’il ne veut rien confirmer ou assurer, les dernières sorties publiques de Michel-Edouard Leclerc laissent bel et bien entendre que la période la plus rude est derrière nous, et que des baisses de prix devraient survenir en 2024. Les Français, eux, attendent prudemment, encore sonnés des dernières années particulièrement difficiles. Mais l’espoir est bien présent.
