Entraineur des Lakers durant 11 saisons, Phil Jackson y a constamment collaboré avec Kobe Bryant. Et s’il s’est régulièrement montré dithyrambique au sujet du Mamba, il a également eu l’occasion de souligner les mauvais aspects de sa personnalité.
Plus que symbolique, elle a véritablement été incarnée par un homme qui a fait office de relai. En effet, la filiation entre Michael Jordan et Kobe Bryant a pu être assurée par un certain Phil Jackson. Entraineur des Bulls de MJ durant les années 1990, le mythique coach a par la suite pris sous son aile son héritier aux Lakers. Ce, avec tout autant de réussite ou presque, lui qui a cumulé cinq bagues de champion à Los Angeles.
Le constat sauvage de Phil Jackson sur le jeune Kobe
À l’inverse de Jordan, qu’il a récupéré à un âge relativement avancé à Chicago, Phil Jackson a en quelque sorte dû former Kobe au jeu NBA. À ce titre, il se montrait plus demandant et exigeant envers le jeune arrière angelino, qui a rapidement su se montrer à la hauteur de ses attentes. Ce processus n’aurait toutefois pas été de tout repos. Dans le livre Three-Ring Circus de Jeff Pearlman, le technicien de légende déclare :
Michael était réceptif aux critiques. Il n’était pas toujours d’accord mais il faisait toujours en sorte d’écouter. Kobe n’était pas de ce genre-là.
Soi-disant plus effronté que son idole, Bryant en aurait ainsi fait baver au Zen Master. À tel point que ce dernier s’est renseigné pour mettre des mots savants sur cette attitude de son jeune poulain :
J’ai beaucoup étudié le narcissisme juvénile et les narcissiques juvéniles sont les pires parce qu’ils estiment qu’ils ne méritent que ce qui se fait de mieux. Ils veulent à tout prix être des leaders. Ils n’acceptent pas les conseils ou les recommandations. Vous ne pouvez tout simplement pas les critiquer. Et Kobe était un narcissique juvénile.
Alors qu’il affichait à peine 20 ans au compteur et qu’il évoluait aux côtés d’une superstar référencée comme Shaquille O’Neal, Bean réclamait donc que les clés du camion Lakers lui reviennent. Un comportement culotté avec lequel Jackson a dû tant bien que mal composer pour mener la franchise jusqu’au titre. Chose à laquelle il est parvenu dès sa première saison sur place, notamment grâce au génie du Mamba :
Throwback to Kobe taking over Game 4 of the 2000 NBA Finals.
— Hilltop Hoops (@HilltopNBA) August 28, 2020
He was playing on a sprained ankle which caused him to miss Game 3.
21 years old. Nobody wanted it more. pic.twitter.com/5MNA0bAnkI
S’il a tout de suite trouvé la recette gagnante à la tête des Lakers, Phil Jackson n’a pas été aidé par Kobe Bryant. Ce dernier lui aurait mené la vie dure en réclamant très tôt de grosses responsabilités, héritant ainsi de l’étiquette de « narcissique juvénile » !