Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Attaquant d’élite, Kobe Bryant était toutefois aussi un très grand défenseur. Il a d’ailleurs toujours trouvé un moyen de gêner ses adversaires… ou presque, comme il l’avait avoué il y a quelques années. Un adversaire en particulier n’arrêtait pas de lui poser des problèmes.
La première chose à laquelle on pense quand on parle de Kobe Bryant, c’est bien évidemment ses aptitudes au scoring. Logique puisque le bonhomme a été capable de planter 81 points en un seul match et qu’il est l’un des rares joueurs à avoir été plus productif dans ce domaine qu’un certain Michael Jordan. Mais ce que certains ont tendance à oublier, c’est que l’arrière ne chômait pas non plus en défense.
Aussi monstrueux qu’il était en attaque, d’autant qu’il y avait davantage de responsabilités que n’importe qui d’autre aux Lakers, le Mamba était tout autant actif dans sa propre moitié de terrain. Kobe détestait profondément la défaite et encore plus qu’un autre athlète puisse lui marquer dessus. Étant donné qu’il a figuré dans une All-Defensive Team à 12 reprises pendant sa carrière, on peut dire qu’il a assuré.
Kevin Durant, un casse-tête insoluble pour Kobe Bryant
Si le Hall of Famer était aussi fort pour verrouiller l’attaquant adverse, c’était aussi parce qu’il était un véritable étudiant du jeu. Ce qui le poussait à décortiquer le jeu des autres joueurs, morceau par morceau. Généralement, cela suffisait largement à prendre le dessus sur eux… mais comme il l’avait expliqué en interview il y a quelques années de ça, une star en particulier avait mis ce constat à rude épreuve.
Kevin Durant, c’est le seul gars que je n’ai jamais vraiment réussi à comprendre avant de prendre ma retraite, à comprendre comme l’arrêter. Quand il est arrivé dans la ligue, il était facile à défendre parce qu’il ne savait pas aller sur sa droite et shooter. C’était un point faible qu’il avait et au poste, il ne savait tourner sur son épaule gauche. Donc ça m’a donné des solutions pour le cadenasser.
Puis il a commencé à développer ces moves, tout d’un coup il pouvait dégainer en partant sur sa gauche, sur sa droite, il pouvait shooter de loin, il avait des floaters de la main gauche comme de la main droite… Avant, quand il allait conclure au cercle en partant sur sa main gauche, je pouvais le forcer à devoir conclure avec sa main gauche malgré la différence de taille, il n’était toujours pas à l’aise. Mais ensuite il a travaillé là-dessus, et je suis parti à la retraite sans trouver de vraie solution.
Difficile de faire plus grand compliment de la part de Vino et en même temps, comment ne pas s’agenouiller devant le talent immense de KD. Ce n’est pas sans raison que la star des Suns a été meilleur marqueur de la NBA à quatre reprises sur ses sept premières saisons en pro et que l’ailier tourne à 27.3 points de moyenne en plus de 1.000 matchs. Un don unique associé à une évolution perpétuelle de son jeu.
Déjà très doué pour le scoring au moment de sa draft, Kevin Durant a cependant su élargir sa panoplie dans ce domaine au fil des années pour devenir le monstre inarrêtable que l’on connaît à présent. Même Kobe Bryant n’a jamais su trouver une parade définitive contre le Slim Reaper…