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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Michael Jordan et Dennis Rodman ne sont peut-être pas restés en contact après la retraite, mais cela ne veut pas dire qu’ils ne s’apprécient pas. Comment pourraient-ils être en mauvais termes après les déclarations du n°23 il y a quelques années ?
Les Bulls auraient-ils pu réussir un deuxième 3-peat entre 1996 et 1998 sans l’arrivée de Dennis Rodman ? Peut-être pas, car l’excentrique intérieur a rapidement pris ses marques et trouvé un rôle crucial dans le collectif de Phil Jackson. Grand défenseur, il se contentait d’éteindre son adversaire direct et de prendre tous les rebonds qui lui passaient devant.
Statistique qui ne trompe d’ailleurs pas, il a été le meilleur de la ligue dans le domaine lors de ses trois saisons passées dans l’Illinois en prenant plus de 15 rebonds par soir, dont 5 offensifs. Il offrait régulièrement des possessions supplémentaires à Michael Jordan et Scottie Pippen, qui n’en demandaient pas tant pour faire gonfler le score et leur compteur personnel.
La déclaration d’amour de Jordan à Rodman en 1997
Si les trois Hall of Famers ne s’entendaient pas forcément dans la vie de tous les jours à cause de personnalités diamétralement opposées, au niveau sportif l’alchimie était évidente. Michael Jordan ne s’en cachait d’ailleurs pas, comme le prouve cette déclaration après la victoire contre le Jazz lors des Finales 1997. Il expliquait pourquoi il voulait que ses dirigeants prolongent Rodman :
Évidemment je veux qu’il prolonge. La manière dont il s’habille me pose aucun problème, tout comme ses teintures dans les cheveux. Alors oui, des fois il pète totalement les plombs, mais nous avons appris à vivre avec cela, on l’accepte. Puis il est impossible de trouver quelqu’un qui travaille autant que Dennis sur le terrain.
Il se donne à 110% tous les soirs, il plonge sur tous les ballons même s’il sait qu’il ne pourra jamais l’avoir, c’est ça Dennis Rodman. Je n’ai aucun problème avec Dennis, je ne pense pas que Phil Jackson ait un problème avec lui, pareil pour Scottie Pippen. On a plus ou moins réussi à le contrôler. David Stern peut lui mettre 50.000 dollars d’amende pour son comportement, il s’en fout de l’argent.
Michael Jordan n’avait pas le compliment facile, mais dans l’euphorie de son 5ème titre, il s’était totalement lâché au sujet de Dennis Rodman. Il expliquait en quoi il était unique, et pas seulement au niveau vestimentaire et capillaire. Même à l’époque, il était impossible de trouver un autre intérieur aussi accrocheur que The Worm, et MJ savait sans doute qu’il était vital dans le succès de l’équipe.
Michael Jordan aimait les joueurs qui ne trichaient pas, et Dennis Rodman était un exemple à ce niveau. Il connaissait ses qualités et essayait toujours d’en tirer le maximum. Pour avoir une telle déclaration du n°23, il fallait être unique.
