Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Aux États-Unis peut-être plus qu’ailleurs, la couleur de peau est encore un sujet très important dans la société et dans le sport de haut niveau. Par exemple, un ancien de NBA a fait un comparatif assez sérieux entre les afro-américains et les « noirs d’Europe », qu’il voit totalement différemment.
S’il y a bien une chose qui ne changera jamais en NBA, c’est le rapport qu’ont certains joueurs à la couleur de peau. Nikola Jokic et Luka Doncic ont beau marcher sur la ligue sur le plan individuel, Austin Reaves a beau s’imposer comme une vraie star du côté de Los Angeles, il y aura toujours des sceptiques par rapport au fait qu’ils soient blancs.
Il faut dire que pendant des années et des années, la NBA était principalement dominée par des afro-américains, avec Larry Bird ou Jerry West comme rares exceptions. C’est la raison pour laquelle de nombreux joueurs voyaient le fait d’être opposés à un homme d’une autre ethnie comme un gros manque de respect.
La folle sortie de John Salley sur Kobe Bryant
Mais visiblement, certains font aussi la différence entre les « noirs d’Europe » et les afro-américains. C’est ce qu’expliquait l’ancien des Pistons et des Lakers John Salley dans une interview. Il appréciait particulièrement passer du temps avec Kobe Bryant parce qu’il avait une mentalité unique grâce à son enfance passée en Italie.
Aux Lakers je trainais tout le temps avec Kobe Bryant. J’étais au studio avec lui, on allait manger au restaurant, on analysait nos adversaires, on s’asseyait ensemble dans l’avion. Je pense que je m’entendais aussi bien avec lui parce qu’il était Européen. Il a grandi en Italie et les noirs d’Europe sont bien différents des afro-américains.
Les noirs européens n’ont pas été mis en esclavage pendant aussi longtemps que nous. Dans les années 1700′ ils ont été libérés alors que nous ici nous étions encore dans cet enfer. Ils n’ont pas forcément la même agressivité que nous ici. Ils peuvent parfois parler avec la police.
Au-delà de cette partie « humoristique » douteuse sur l’histoire de l’esclavage, John Salley voyait une vraie différence entre Kobe Bryant et les autres Lakers par rapport à son enfance italienne. Il le trouvait peut-être plus ouvert d’esprit, plus curieux… Quelque soit la raison, c’est en tout cas avec lui qu’il passait tout son temps à Los Angeles, aussi bien dans le cadre de la saison régulière que pour les loisirs. Le Mamba n’accrochait pas avec tout le monde, mais quand il appréciait quelqu’un, il ne trichait pas !
Plus que son côté européen, puisqu’il n’est pas resté toute son enfance en Italie, Kobe Bryant avait peut-être une mentalité différente parce qu’il a toujours eu l’âme d’un grand champion. C’est peut-être ce qui plaisait tant à John Salley.