Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Marine Johannès a quitté New York depuis de longues semaines désormais, mais son nom et son jeu restent bien présents dans les esprits Outre-Atlantique. La preuve avec ce gros message de la coach du Liberty à l’intention de sa n°23, mais aussi de la FFBB.
Après un été particulièrement réussi à New York, avec des premières Finales WNBA à la clé, Marine Johannès est de retour en France. Si on pouvait s’attendre à des explosions offensives, la joueuse de l’ASVEL se fait finalement assez discrète. Toujours capable de mettre des paniers exceptionnels, MJ ne tourne cependant « qu’à » 13.8 points, 3.4 passes décisives et 2.4 rebonds sur ses 5 matchs de championnat disputés.
Il faut dire que dans un jeu plus structuré qu’aux États-Unis et sur des terrains plus petits, elle n’est pas forcément dans les meilleures conditions pour laisser éclater sa créativité. Et puis, signe de maturité assez remarquable, elle laisse clairement la vedette à une Gabby Williams en feu depuis son retour avec 20 points et 6 rebonds par match.
Sandy Brondello parle de Marine Johannès et la FFBB
Sans doute de retour en Australie, la coach du Liberty Sandy Brondello doit en tout cas suivre tout cela de très près. Déjà parce qu’elle s’intéresse forcément à la forme de ses joueuses, mais aussi parce qu’elle pourrait retrouver MJ aux Jeux Olympiques. Pour Yahoo! Sports, elle a d’ailleurs envoyé un gros message à sa star et à la Fédération Française :
Marine Johannès devrait être connue bien plus loin qu’en France. C’est pour ça que les joueuses viennent en WNBA. Le basket est un sport international et elle devrait être célèbre dans le monde entier grâce à son style de jeu. Pour être la meilleure, tu dois jouer aux États-Unis. La FFBB a pris une décision, Marine a pris la sienne, et elle s’y est tenue. J’espère qu’elle va ouvrir la voie à d’autres et montrer que jouer en WNBA et en sélection est possible.
Pour Sandy Brondello, entraineuse du Liberty de New York, Marine Johannès a un jeu qui devrait transcender les frontières et lui permettre d’être reconnue dans le monde entier. Et quoi de mieux pour atteindre cet objectif que de jouer en WNBA, qui plus est dans l’une des équipes les plus médiatisées ? La coach regrette donc les ultimatums posés par la FFBB à sa joueuse, qui vont à l’encontre de cette idée d’exportation.
En creux, on peut comprendre que la Fédération empêche la n°23 d’atteindre son plein potentiel, ce qui est dommageable pour elle, mais aussi pour l’équipe de France. Quand on voit le chantier accompli l’été dernier, on se dit qu’elle aurait pu prendre confiance avant les Jeux Olympiques de Paris si elle avait eu le droit de rejoindre New York avant la préparation.
Sandy Brondello espère que la FFBB ouvrira les yeux et réalisera qu’il est possible pour une joueuse d’enchainer saison WNBA et compétition internationale avec la sélection. Pour elle, c’est même un bon moyen de devenir la meilleure possible.