Michel-Edouard Leclerc (71 ans) réagit à la menace en France : « Il ne faut pas avoir peur des…

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Aussi bon communicant qu’homme d’affaires, Michel-Edouard Leclerc peut se targuer d’être à la tête d’une enseigne qui continue de produire de très bons résultats, et cela en dépit du contexte délicat. Mais alors qu’une nouvelle menace se profile pour lui, le businessman a tenu à calmer tout le monde. Et à ne surtout pas répandre la panique.

Enseigne très appréciée des Français, Leclerc tire notamment son épingle du jeu en raison de sa communication. Michel-Edouard Leclerc n’hésite en effet pas à se mettre en avant volontairement, ayant adopté un rôle officieux de « porte-parole des industriels » depuis la crise consécutive à la guerre en Ukraine. Récemment, il a par exemple annoncé une excellente nouvelle pour tous les foyers français.

Michel-Edouard Leclerc vigilant mais serein face à la menace

Pour autant, l’héritier d’Edouard Leclerc, son père décédé en 2012, sait qu’il convient de rester vigilant face à la concurrence. Et plus encore dans un contexte où Casino va prochainement être rachetée par Auchan et Intermarché. De quoi former un groupe très puissant sur le marché, certes… mais qui n’inquiète pour autant pas Michel-Edouard Leclerc.

Invité d’Europe 1 tout récemment, le businessman a évidemment été sommé de réagir à cette nouvelle qui secoue le milieu. Mais si le leader du secteur reconnaît « un petit frisson », il a répondu avec une assurance impressionnante :

La taille de la grenouille ou du bœuf, ça ne m’a jamais impressionné. Il ne faut pas avoir peur des rochers. Toute ma vie, il y a eu d’autres enseignes.

À la pointe des évolutions en cours dans son milieu, Leclerc estime que la donne a changé aujourd’hui, et que tout le monde est un concurrent – pas seulement les gros groupes :

Aujourd’hui, tout le monde est un concurrent. Le plus petit, comme Action, la plus petite expérience de distribution, je le considère comme un grand concurrent.

Lucide et malin, et bien qu’il refuse de céder à la panique, l’homme d’affaires prend évidemment la menace au sérieux. Il a d’ailleurs rappelé l’une des règles les plus élémentaires du business, avec philosophie :

Même lorsque l’on est leader, il faut rester challenger. L’absence de peur, c’est le début de la rente, c’est le début de l’embourgeoisement. Je regarde toutes les entreprises juniors, je regarde parmi les startups. Face à l’avenir, c’est toujours un David qui terrasse Goliath.

Leader du marché de la grande distribution, Michel-Edouard Leclerc pourrait-il perdre son hégémonie suite au rachat de Casino par Auchan et Intermarché ? Il ne l’espère pas, mais entend bien redoubler de vigilance pour que cette hypothèse ne matérialise jamais. En tout cas, son discours entre lucidité, fermeté et humilité devrait motiver ses salariés à se surpasser pour conserver la première place. C’est du moins son souhait…