Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Alors que les fêtes de fin d’année approchent après une cuvée 2023 encore particulièrement éprouvante, les Français attendent avec impatience les fêtes. Mais dans un contexte d’inflation toujours élevé, faut-il craindre pour le porte-monnaie ? Michel-Edouard Leclerc lui-même a apporté des éléments de réponse – et ils sont plutôt bons, même s’il met les Français en garde.
Entre la pandémie, l’inflation, les conflits internationaux et les mauvaises nouvelles en France, il va sans dire que les dernières années ont été particulièrement lourdes à gérer pour de nombreux foyers. Alors forcément, les fêtes de Noël et du jour de l’An s’apparentent comme un moment bienvenu de réconfort, autour, si possible, de bons produits. Mais qu’en sera-t-il des prix ?
Michel-Edouard Leclerc rassurant avant Noël
Depuis plusieurs mois, Michel-Edouard Leclerc, PDG du groupe du même moment, est très présent dans les médias pour faire des points d’étape aux Français. Et s’il s’était montré pessimiste par le passé lorsque la situation l’exigeait, l’homme d’affaires a cette fois-ci de bonnes nouvelles pour les Français.
Invité de BFM TV, Leclerc a été interrogé sur le prix du saumon, du foie gras et de la volaille, aliments incontournables à Noël :
Même s’il y a de la grippe aviaire encore en France, elle est mieux maîtrisée. La communauté européenne et l’Ukraine ont conclu un accord sur le foie gras et le canard. En tout cas, il n’y a pas de pénurie.
Faut-il alors se précipiter pour aller faire du stock, de crainte que les rayons se vident de manière irrémédiable ? Là encore, le businessman se veut rassurant.
Les prix en rayons ne bougeront pas, sauf s’il y a trop de stock.
Pour autant, l’heure n’est pas non plus aux réjouissances et à l’arrogance. Contrairement à Bruno Le Maire, Michel-Edouard Leclerc estime en effet que l’inflation n’a pas encore été vaincue. Et s’il prévoit une amélioration dans le porte-feuille des Français dès « février-mars 2024 », en raison d’un plafonnement des prix, il regrette le chemin emprunté par le gouvernement et certains de ses homologues industriels durant la crise, qu’il avait déjà accusé publiquement de s’enrichir en maintenant des prix plus élevés que nécessaire. Il a ainsi pesté :
Les pouvoirs publics ont fait un déni d’inflation. Il aurait fallu que tous les industriels se mettent en mode combat dès le début des achats des matières premières. Ainsi, nous n’aurions pas eu à répercuter aux consommateurs des hausses qui étaient pour beaucoup spéculatives.
Michel-Edouard Leclerc, qui avait déjà indiqué que Noël « serait moins cher que l’année dernière », persiste et signe : sauf trop-plein de stock, aucune envolée des prix n’est à craindre dans les prochains jours, contrairement à 2022. Une nouvelle qui, couplée à la baisse de l’inflation au mois de novembre, fait déjà office de cadeau de Noël anticipé pour de nombreux foyers !